La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a refusé, samedi, de désarmer, avant toute négociation avec les autorités maliennes, comme le lui demande l’Afrique de l’Ouest, et a réclamé l’envoi d’une mission de paix de l’ONU, dans le pays.
Dans un communiqué signé de son secrétaire général, Bilal Ag Achérif, le MNLA «rejette, catégoriquement, toute déclaration faisant de son désarmement un préalable à sa participation au processus de négociation». Réunis, en «sommet», dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, le 28 février, les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avaient affirmé que le dialogue inter-malien passait par le «désarmement de tous les groupes armés, notamment, le MNLA». La rébellion a lancé «un appel pressant» à l’ONU, pour «accélérer» le déploiement d’une force de maintien de la paix, qui, selon elle, devrait sécuriser le Nord malien, jusqu’à ce qu’une solution politique soit trouvée entre Bamako et le MNLA. La Mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force africaine déployée, dans le pays, pourrait être transformée, dans quelques mois, en une mission de paix des Nations unies.