Grève de la faim des détenus de Guantanamo

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Des détenus de Guantanamo à Cuba conduisent une grève de la faim en protestation contre la confiscation d'effets personnels début février, ont indiqué lundi leurs avocats et les autorités de la prison.

Des détenus de Guantanamo à Cuba conduisent une grève de la faim en protestation contre la confiscation d'effets personnels début février, ont indiqué lundi leurs avocats et les autorités de la prison.

"Plusieurs de nos clients ont rapporté que la plupart des détenus du camp 6 étaient en grève de la faim", a expliqué à l'AFP l'avocat newyorkais Pardiss Kebriaei, qui défend le Yéménite Gualeb Al-Bihani.

Le camp 6 abrite la majorité des 166 détenus encore incarcérés à Guantanamo, environ 130 hommes, selon une estimation, qui ne posent habituellement pas de problèmes de discipline ni ne représentent une "valeur" au niveau du renseignement ou un risque particulier.

Interrogé par l'AFP, le capitaine Robert Durand, directeur de communication de Guantanamo, a dénombré lundi neuf grévistes de la faim, dont cinq sont nourris par des tubes insérés dans l'estomac.

D'après Me Kebriaei, son client, en grève de la faim depuis plus de 30 jours, "a perdu plus de 9 kilos et a été averti par le personnel médical que sa santé était en grave danger car il est aussi diabétique".

Un autre avocat Barry Wingard a indiqué qu'un de ses trois clients, tous grévistes de la faim, le Koweitien Fayez al-Kandari, a perdu 12 kilos en trois semaines et demie.

Douze avocats ont envoyé une lettre au commandant de Guantanamo, l'amiral John Smith, pour dénoncer une "affaire qui semble se détériorer rapidement et atteindre un niveau potentiellement critique".

"Nous avons appris que des interprètes arabes employés par la prison avaient fouillé dans les Corans des hommes, de manière qui constitue une profanation selon leurs croyances religieuses, et les gardiens ont manqué de respect pendant les prières", écrivent les avocats dans cette lettre dont l'AFP a obtenu copie. Ils réclament qu'une solution soit rapidement trouvée à cette "situation qui rappelle les pires moments de l'histoire de Guantanamo".

"Nous avons reçu des informations selon lequelles des hommes toussent du sang, sont hospitalisés, perdent conscience, deviennent faibles et épuisés", écrivent les avocats, derrière Me Kebriaei du Centre pour les droits constitutionnels (CCR).

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