En quoi est différent cet exercice général que l'armée iranienne vient de lancer à peine 48 heures après avoir médiatisé la méga déculotté de la Ve flotte US à Bahreïn à détourner le pétrole iranien, à quoi cela pourrait renvoyer?
Le porte-parole de l'armée le confirme : il est "dronocentrique" et s'axe sur la guerre électronique, de meilleurs opération de renseignement et sur un meilleur emploie des missiles iraniens. Il est surtout un maillons dans une chaîne d'exercice que les forces armées iraniennes ont commencé en décembre 2020 quand le défunt régime Trump envoyait ses B 52 intimider les Iraniens comme le fait aujourd'hui Biden avec ses B1 B.
C'est dire que le concept de "réseau", d"enchaînement" militaire est bien ancré dans la doctrine militaire iranienne qui à travers Zolfaghar 1400 compte mettre à l'épreuve un ensemble de donnés tirés à partir de plus de deux ans de face-à-face avec les Yankee aussi bien en mer que dans le ciel. Surtout que le Centre de commandement de la DCA iranienne soit le cœur de la DCA multicouche iranienne y prend part. Evidemment ce qui importe, ainsi que le précise le porte-parole de l'armée c'est de renforcer les "réseaux d'offense et de defense intégrés " et ce dans le cadre de C2, commande et contrôle.
Evidemment le premier message va à l'adresse des Américains et de leurs alliés à qui il s'agit de faire comprendre que les forces armées iraniennes ne font pas du surplace mais avancent continuellement et que le fait de croire pouvoir les prendre au dépourvu est un chimère. Quelques belles pièces dévoilées lors des deux premiers jours de l'exercice en apporte la preuve : le drone anti radiation Loitering muntion "Omid" ou la torpille Valfaji "anti leurre, super puissant et tirée à partir des sous marins Ghadir et Taregh aujourd'hui même. L'exercice a été lancé dimanche matin et incorpore des soldats, des navires, des véhicules blindés, des aéronefs avec et sans pilote et des systèmes de missiles et de radars à la fois offensives et défensives, ce que veut dire que les différentes armées synchronisent , se mutualisent.
Et ce n'est pas à la portée de n'importe qui quand tout se déroule dans une zone couvrant un million de kilomètres carrés (386 000 milles carrés) à l'est du détroit d'Hormuz, de la mer d'Oman et des parties nord de l'océan Indien. Sur terre, l'exercice se déroulera dans la zone générale des provinces du sud-est du Sistan-et-Baloutchistan, de Hormozgan, et des côtes du Makran, avec des unités commandos dont une petite démonstration de force a eu lieu il a peu et sous les yeux ahuris de l'USS Sullivan et Murphy quand ils se sont emparés du pétrolier vietnamien pirate. A vrai dire, Zolfaghar 1400 est outre une manœuvre de préparation inouïe, une promotion de doctrine de guerre asymlétrique qui tourne autour de la composante terrestre et où l'arsenal militaire ne vient qu'en second lieu. Le face-à-face Ve flotte/CGRI en mer d'Oman a merveilleusement illustré cette différence entre une marine ultra équipée et peureuse et une marine équipée juste de ce dont elle besoin mais brave et ayant la foi d'acier. D'ailleurs "l'incident " du pétrolier vietnamien a eu l'effet d'un choc non seulement pour l'Amérique elle même mais encore pour ses alliés et on pense à Israël et aux régimes golfiens.
Dans un tout récent article, DEBKAfile, sit eproche du renseignement de l'armée sioniste le reconnait en termes très clairs .
Tout part d'un communiqué où l'US Navy refusent de reconnaître avoir perdu la bataille lors d'un exercice conjoint aux marins britanniques : " Dans une rare dispute entre deux principaux alliés de l'OTAN, l'US Navy a publié une déclaration niant s'être rendu à ses homologues britanniques lors d'un récent exercice d'entraînement en Californie. Le démenti du samedi 6 novembre fait suite aux affirmations dans les médias britanniques selon lesquelles les commandos des Royal Marines britanniques avaient «dominé» les Marines américains lors de l'exercice Green Dagger dans la zone d'entraînement de Twentynine Palms dans le désert de Mojave et les avaient forcés à se rendre, après la plupart de leurs l'unité a été « anéantie ». Il a en outre été affirmé que les troupes américaines avaient demandé une « réinitialisation » à mi-chemin de l'exercice après avoir subi de nombreuses pertes."
Et DEBKA de poursuivre presque incrédule : " Les forces britanniques ont déclaré qu'elles avaient non seulement vaincu les Américains, en ciblant avec succès leur quartier général, en utilisant de l'artillerie à longue portée pour détruire des véhicules américains et d'autres cibles, et en lançant un raid commando à longue portée, mais elles ont considérablement étendu le territoire qu'elles contrôlaient depuis moins de 20% à plus de 65% de la zone d'exercice. Cette affirmation a été rapportée pour la première fois par le correspondant de la défense du London Telegraph, Dominic Nicholls... les Britanniques auraient réussi visiblement un certain degrés de synchronisation entre les unités terrestres marines et aériennes par rapport aux Américains qui agissent toujours en ordre dispersé... "
Et c'est là que vient le fatidique aveu : "C'est aussi une leçon pour les Forces de défense israéliennes. Sous la direction du chef d'état-major, le lieutenant-général Aviv Kohavi, l'armée israélienne a investi des milliards de dollars dans le développement des derniers équipements de haute technologie pour l'intégration avec les forces spéciales, peut-être au détriment des améliorations des forces terrestres, y compris l'infanterie. La synchronisation c'est ce qui nous manque au contraire du camp d'en face. La devise de Tsahal, « Nous n'abandonnons pas tant que nous n'avons pas gagné » a été remplacée par « {Si vous échouez], échouez vite, échouez mieux. » Un ancien inspecteur de l'armée, le général de division (res.) Yitzhak Brik, a déclaré récemment : « Équiper les unités de terrain avec les derniers équipements de haute technologie coûtant des méga-milliards » nécessite une armée disciplinée et professionnelle. Cela nécessite également une culture vouée au bon fonctionnement du leadership pour les aspects organisationnels et administratifs, un bon contrôle et un bon suivi, et la capacité de tirer les leçons des erreurs et de les corriger.
Brick conclut : « Aucune de ces qualités n'est actuellement présente dans les forces de combat terrestres de Tsahal. Au lieu de cela, nous rencontrons le désaveu et le mépris, l'arrondi enraciné des coins, le blanchiment, les conspirations du silence et la peur d'exprimer des opinions contraires à celles du commandant. En raison de ces échecs, l'introduction d'une technologie coûteuse de haute qualité n'a été que partiellement réussie et n'a donc pas produit les résultats souhaités. Cette conclusion d'un critique respecté est immédiatement pertinente. Alors que l'armée israélienne est en pleine préparation d'une éventuelle guerre émanant du Liban, voire de la Syrie ou de l'Iran ou de Gaza ou de tout ceci ensemble plus l'Iran. Les Iraniens eux font tout en un seul et unique exercice et puis les exercices s'enchaînent se mutualisant. Est-ce notre cas? Mille fois Non ".