La démission de trois hauts assistants du chef de l'agence d'espionnage du régime sioniste, Mossad, continue d'être largement couverte dans les médias sionistes.
Bien que les médias israéliens tentent de suggérer que cette démission était en quelque sorte une décision prise par le nouveau patron du Mossad David Barnea afin de le restituer, toutefois, il semble impossible de cacher les divergences qui ont éclaté après le départ de Yossi Cohen et la nomination d’un nouveau chef en juin dernier.
En allusion aux défaites successives d'Israël dans le domaine de la cyberguerre, la chaîne 12 de la télévision du régime sioniste a déclaré que le Mossad était à la recherche d’une reconstruction rapide et d'une nouvelle concentration sur les cyberopérations, et que l'intelligence artificielle (IA) serait utilisée à cet égard.
Cette approche a apparemment été contestée par un certain nombre de responsables du Mossad, suite à quoi trois d'entre eux ont démissionné. Et un quatrième haut directeur devrait bientôt remettre sa démission au chef du Mossad pour protester contre cette approche qui affectera le bilan du Mossad.
A en croire la chaîne 12, bien que les tâches principales du Mossad consistent à la collecte de renseignements, la préparation d'enquêtes de sécurité, l’exécution des opérations secrètes à l'étranger par l'intermédiaire de mercenaires et d'agents, dont assassinats, enlèvements, et collecte d'informations dans le cyberespace, pourtant le nouveau chef de l'agence d'espionnage du régime sioniste a mis à son ordre du jour une nouvelle approche.
David Barnea cherche à restaurer rapidement la structure du Mossad face au changement technologique dans le cyberespace et à investir dans l'intelligence artificielle, et préfère l’IA au développement d'autres secteurs du Mossad.
De l’avis d'un nombre important des directeurs du Mossad, cette approche du nouveau patron, signifie la réduction et l’abandon d’un nombre important de personnels qui ont travaillé dans cette organisation ces dernières années.
Dans ce droit fil, Alon Ben David, analyste militaire à la chaîne 13 de la télévision israélienne, s’est penché samedi sur cette crise, la qualifiant de « tremblement de terre » et de « tsunami » qui ont abîmé le sommet de la pyramide du Mossad. Selon l’analyste, lorsque des cadres supérieurs classés au niveau du « général » quittent le Mossad, il s’agit d’un grand séisme.
« Les retraités sont le chef de la division technologique, le chef de la division guerre contre le terrorisme et le chef de la division « jonction ». Un quatrième haut fonctionnaire, le chef de la campagne stratégique, est également sur le point de prendre sa retraite, qui n'est en poste que depuis six mois », a souligné David.
Aujourd'hui, il y a une nette différence entre les experts et le chef du Mossad, qui estiment que sa démarche portera un coup sévère aux activités de l’organisation, et qu'une unité comme « jonction » sera confrontée à de graves difficultés opérationnelles dans le cadre de ce changement de procédure.