Dans un élan étrange, le gouvernement russe a interdit l'importation des fruits et légumes en provenance de l'Iran. Selon les hommes d'affaires iraniens, cette mesure est le résultat d'une décision des concurrents de l'Iran sur le marché russe, le régime sioniste entre autres. Mais que se cache-t-il derrière l’interdiction de l’importation des produits agricoles iraniens vers la Russie ?
Ces dernières années, l'Iran détenait une petite part du marché alimentaire russe; en raison des sanctions européennes contre la Russie et les frictions existantes dans ses relations avec la Turquie, l'espace s'était pourtant ouvert pour les exportateurs iraniens.
Suite à l'investiture du président Ebrahim Raïssi en août dernier et aux changements entrepris dans la politique étrangère de l’Iran envers l’Occident, en seulement quelques mois, la contribution de l'Iran sur le marché russe a fortement augmenté et les exportations agricoles iraniennes ont bondi de manière significative. Les produits iraniens sont entrées en concurrence avec les produits turcs et israéliens, qui avaient pourtant longtemps dominé le marché russe.
Une décision aussi soudaine ne peut que porter un coup dur aux relations commerciales irano-russes et mettre en péril leur partenariat stratégique.
Il va sans dire que l'ambassade d'Iran à Moscou est censée suivre l’affaire pour apaiser les inquiétudes des producteurs iraniens, d'autant plus que le 13e gouvernement de la RII dirigé par Ebrahim Raïssi a à maintes reprises annoncé sa propension à commercer avec les pays voisins.
Toujours est-il que des centaines d’horticulteurs iraniens ne sont plus en mesure d'honorer leurs contrats avec les firmes russes et ils ont été endommagés.