Les chroniqueurs militaires de tout bord en conviennent ce mercredi matin 22 décembre du fait que la 15ème manœuvre militaire d’ampleur des forces armées iraniennes à avoir été organisé depuis le décembre 2020, et que l’Iran a baptisé Grand Prophète 17 et dont le troisième jour se déroule en ce moment même, entre autres théâtres dans les eaux du golfe Persique et
du détroit d’Hormuz, a quelque chose de parfaitement spectaculaire aussi bien en termes d’images inouïes qu’en reproduisent en temps réel depuis 72 heures les médias iraniens que par les détails que les organisateurs tiennent à communiquer pour chaque secteur opérationnel impliqué, aérospatial, navale, et côtière, où l’élément « missile » est omniprésent, que ce soit de type balistique, ou de croisière ou encore de ces fameux drones à sens unique qui se sont fait connaître en 2019 quand Ansarallah yéménite, ingénieux fabriquant, s’en est servi pour frapper le nerf de la guerre US-OTAN-Israël à son encontre, le pétrole, quitte à être sacré unique force armée à avoir pesé de tout son poids sur le destin énergétique du monde.
La chaîne de Sa Majesté « Sky News » tout comme l’agence Reuters vont jusqu’à mettre en garde contre l’émergence d’un équivalent « iranien » de ce monopole médiatique américano-otanien qui consiste, « en cas de guerre » à « en couvrir les vicissitudes à mesure que les événements se reproduisent », ce qui « s’avère un réel danger pour toute opération future dans la mesure où le public occidental n’a guère l’habitude de suivre en direct ses défaites, habitué qu’il est à se voir toujours en vainqueur ».
Au fait les médias de Sa Majesté ne mentent pas complètement mais, à leur habitude, ils ne disent pas non plus trop ouvertement toute la vérité car ce que les forces iraniennes sont sur le point de mettre en scène depuis trois jours sous les yeux ahuris des généraux du CentCom, de la Ve flotte et évidemment de Tel-Aviv est moins une démonstration de force de pacotille que la liquidation « simulée » d’Israël d’une part et de toute force ou décrite comme telle qui s’y opposerait, si d’aventure les F-35 Adir décollaient des bases de Nevatim, d’al-Udeid ou d’al-Dhara, et ce, en empruntant le ciel saoudien, qui comme le disait le porte-parole d’Ansarallah ne s’ouvre que sur les ennemis des Musulmans, venaient à s’aventurer dans l’espace aérien iranien.
C’est ainsi que de rares observateurs ont cru voir Haïfa et sa base naval « Alit » qui à tout hasard a connu son second explosion en l’espace de quatre mois, mardi 15 décembre, quand un sous-marin israélien de classe Dolphin a été mortellement accidenté par « un mystérieux court-circuit » qui a fini par déclencher un incendie puis « la mise hors service du bâtiment » un peu comme en septembre de cette même année où un navire des commandos navals « imbattables » d’Israël, Shaytet-13 que Wikipedia compare à la Royale Navy en termes d’invincibilité, a pris là encore feu « à tout hasard » et en plein exercice en « mettant cette fois hors service un effectif de Shaytet-13 ». La disparition de Haïfa a-t-elle été simulée ?
Une vidéo de 15 minutes tournée au premier jour de l’exercice visualisent des nuées de drones Shahed-129, Mohajer-6 et de ce mystérieux UAV iranien dont le nom, Bavar, est de plus en plus entendu mais les images ne sont pas disponibles, qui ciblent à coup de bombe intelligente Qaem et de missile intelligent air-sol Almas (diamant) des installations côtières lesquelles semblent être des répliques des sites pétrochimiques de Haïfa, largement permissibles au moindre secousse, avec leurs réseaux de pipelines, propres à transiter du méthanol et de substances pétrochimiques, et leurs stocks d’ammoniac et d’éthylène ou alors leurs réservoirs de nitrogène et d’eau potable et d’air compressé ou de système d’extinction de feu qu’en Arabie les Samad et les Qassef K2 yéménites ont si largement et si triomphalement atteints. Avouons que ce petit missile à moteur jet, à combustible solide, d’une portée de 8 km et doté d’ailerons rétractables ne rate même pas une seule cible, équipé qu’il est de censeurs thermique et qui lui joue le rôle de dispositif de navigation.
Mais juste plus impressionnant encore, ce sont les drones Omid qui juste avant les frappes, décollent depuis des submersibles pour atteindre les côtes avec la mission de perturber les radars ennemis et là on y voit les radars de Dôme de fer. Mais plus impressionnant que le chapitre des drones, ce sont des vedettes rapides de classe Ashoura, équipés non seulement de missiles anti-navire ou de roquettes comme les analystes israéliens tendent à le répéter à satiété, mais de torpilles et de plus mortelle qui soit au monde, Hoot, redoutable arme qui n’existe qu’en Iran et qui est au fait un missile hypervéloce dont la vitesse, actuellement de 360 km/h pourrait atteindre jusqu’à 500 km/h grâce au phénomène de supercavitation.