Premières concessions US aux Talibans ? Huit mois après la fuite des troupes américaines de l’aéroport de Kaboul, les Yankee ont levé quelques sanctions à l’encontre des Taliban. En échange de quoi ? L’axe frériste Turquie/Qatar vient de prendre le contrôle de l’aéroport de Kaboul,quitte à faire infiltrer les USA dans le ciel afghan.
A vrai dire, Daech K (Khorassan) qui aurait dû déclencher la guerre Taliban/chiites a échoué et ce Daech-là en est désormais à s’acharner sur les sunnites. Mais les USA réussiront-ils leur pari ?
La Turquie et le Qatar ont convenu d'exploiter conjointement l'aéroport international de Kaboul en Afghanistan, ont indiqué jeudi des sources diplomatiques à l'agence de presse Anatolie.
Après des discussions entre les comités des deux pays, un protocole d'accord a été signé entre les sociétés turque et qatarie pour exploiter l'aéroport en collaboration sur la base d'un partenariat d'égal à égal, ont indiqué des sources diplomatiques.
Le protocole d'accord a été signé lors de la visite du ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu à Doha pour la septième réunion du Haut comité stratégique Turquie-Qatar, tenue le 7 décembre.
Un comité mixte composé de responsables turcs et qataries devrait se rendre à Kaboul, la capitale afghane, pour discuter de l'accord avec le gouvernement intérimaire du pays, ainsi que des demandes et des attentes de la partie afghane.
Les vols ont été suspendus au principal aéroport international d'Afghanistan à Kaboul après que les troupes américaines ont détruit des équipements et le système radar de l’aéroport international d'Afghanistan avant de quitter le pays.
Plus tôt, Reuters avait rapporté que des responsables des Émirats arabes unis, rival du Qatar, avaient également contacté les Talibans au sujet de la gestion de l'aéroport de Kaboul.
Bien que la gestion de l'aéroport de Kaboul présente peu d'avantages économiques, elle donne à tout pays la possibilité de recueillir des informations sur les personnes voyageant en Afghanistan.
C’est dans ce contexte que les États-Unis ont formellement exempté hier mercredi 22 décembre les responsables américains et onusiens, faisant des affaires avec les Talibans, de sanctions pour tenter de maintenir le flux d'aide à l'Afghanistan qui s'enfonce de plus en plus dans une crise humanitaire.
Le département du Trésor américain a délivré mercredi trois autorisations générales visant à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire en Afghanistan.
« Cependant, il n’était pas clair si cette décision ouvrirait la voie aux paiements proposés par l’ONU d’environ 6 millions de dollars aux Talibans ou pas », a noté Reuters.
Reuters a rapporté mardi en exclusivité un plan de l'ONU visant à subventionner l'année prochaine les salaires mensuels du personnel du ministère de l'Intérieur de l’Afghanistan dirigé par les Talibans qui gardent les missions diplomatiques et humanitaires de l'ONU et à leur verser des allocations alimentaires mensuelles, une proposition qui a soulevé la question de savoir si les paiements violeraient les sanctions américaines.
« Le département du Trésor a refusé de dire si la nouvelle licence exempterait les paiements proposés par l’ONU des sanctions américaines contre les Talibans », a ajouté Reuters.
Après avoir qualifié les Talibans de groupe terroriste pendant des années, Washington a ordonné le gel de ses avoirs aux Etats-Unis et interdit aux Américains de mener des échanges économiques avec eux.
Deux licences permettent aux responsables américains et à ceux de certaines organisations internationales, telles que les Nations unies, de s'engager à des transactions avec les Talibans dans le cadre d’affaires officielles.
Une troisième licence protège les organisations non gouvernementales (ONG) des sanctions américaines contre les talibans pour travailler sur certaines activités, dont des projets humanitaires.
Le haut responsable républicain de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a critiqué la décision de l’administration du président démocrate Joe Biden.
L’adoption de trois autorisations générales américaines intervient alors que des responsables de divers pays, comme la Chine, ont critiqué Washington pour avoir continué à bloquer les fonds de l’Afghanistan aux États-Unis.