Peu d’analystes militaires occidentaux, pourtant si nombreux depuis 48 heures à évoquer de long en large, et images d’incendies et de destructions causées à l’appui, la deuxième frappe en moins de 20 jours des F-16 israéliens contre Lattaquié,
frappe lancée depuis le nord de la Méditerranée et qui s’est avérée, de l’aveu des sources militaires russes, autant anti-Syrie et anti-Résistance qu’anti-Russie, puisque ayant été exécutée, suivant, point par point, le même scénario qui avait débouché en 2018 sur la destruction en plein vol d’un Il-20 russe avec une vingtaine des meilleurs officiers de renseignement russe à bord, ont osé le commenter comme un aveu d’échec.
Et pourtant ce raid attribué à Israël, et mené à l’aide des CBU et des JDAM américains fraîchement livrés à l’entité et contre quoi la DCA intégrée syro-russe n’a pu presque rien puisque les chasseurs sionistes s’étaient perfidement retranchés à l’heure exacte de l’attaque, derrière un avion de transport militaire russe qui s’apprêtait à atterrir à Hmeimim, et ce, dans le strict objectif de le faire ratatiner soit par les missiles intercepteurs Pantsir et Tor ou Buck syriens, soit par les S-300 ou S-400 déployés à Hmeimim et à Tartous, c’en est un, et de plus cuisant qui soit. Et comment ?
Pour la cinquième fois depuis fin octobre, date à laquelle un cocktail de cinq roquettes-cinq drones ont pris d’assaut la base illégale US à al-Tanf, un raid israélien a été lancé non plus à partir du territoire syrien ou jordanien contre la Syrie mais bien depuis la Méditerranée, ce qui en dit long sur la pertinence de l’opération de 20 octobre dont le message dissuasif a été à 100% perçu et compris par l’Amérique, « n’importe quel raid sanglant d’Israël contre la Résistance sera ripostée par une frappe contre les cibles américaines ».
Ce premier niveau d’une règle d’engagement syro-Résistance a d’ailleurs donné lieu ce 28 décembre, soit quelques heures après le pilonnage du port de Lattaquié, à de folles agitations américains à al-Tanf où les deux « GI’s en mission » se sont mis à tirer dans tous les sens leurs canon de 73 mm, et ce au nom d’un exercice d’entrainement des terroristes de Maghawir al Thura mais qui n’a été à vrai dire qu’une ridicule tentative destinée à dissuader la Résistance de leur balancer ses drones et missiles en représailles du raid contre Lattaquié.
Rappelons que les Yankee et autres officiers français et britanniques présents à al Tanf qui ne dispose depuis la frappe des drones de la Résistance de périmètre de sécurité dit 55 km, avait plus d’une raison de craindre pour leur vie, dans la mesure où le CGRI venait tout juste à l’occasion du méga exercice « Grand prophète 17 » d’exposer sous les yeux ahuris de ses ennemis, l’une de ses plus géniales de ses inventions à l’adresse de ses alliés de la Résistance, « une mitrailleuse à cinq drones », composée d’un lancer à cinq étages embarquable à bord d’un camion et donc parfaitement mobile et capable de ce fait, de lancer un essaim de cinq UAV contre une cible donnée que les Yankee ont cru ce 28 décembre pouvoir être leurs positions à al-Tanf.
Disons que le chiffre « cinq » n’a pas été non plus pour rassurer les occupants d’al-Tanf surtout que le clip à cinq drones Shahed-136 iraniens avait été testé par l’Iran à l’occasion d’une manœuvre essentiellement basée sur la simulation d’attaque contre le réacteur nucléaire de Dimona, et que l’UAV en question, réputé à sens unique, à la fois capable d’intercepter à l’aide de ses censeurs infra rouge sa cible jusqu’au bout puis devenir en dernière phase un vrai kamikaze avec une tête aussi perceuse qu’une bombe anti Bunker, s’était fait parler d’elle une première fois en juillet quand justement une frappe au drone produite en pleine mer d’Oman contre un navire espion israélien escorté, le dénommé « Mercer Street », a liquidé deux agents israéliens en représailles à la mort de deux officiers de la Résistance à Alep, lesquels agents déguisés en capitaine et sous capitaine roumain et britannique n’avaient pu échapper à la mort, même retranchée dans leur cabine, en dessous de la passerelle du navire.
À l’époque l’axe US-Israël, pleinement occupé à saboter les pétroliers et les cargos iraniens, à tenter ainsi de couper le corridor maritime anti sanction US, étendu depuis le golfe Persique à la Méditerranée en passant par la mer Rouge et le Suez, avaient jugé les risques trop gros, et avaient déclaré forfait, renonçant à venger Mercer Street.
C’est très exactement pour cette même incapacité de tenir tête "maritimement" à la Résistance dans le cadre d’une guerre en mer qu’Israël en est venu cette nuit de 27 décembre et sur l’ordre US évidemment, à frapper pour la seconde fois le port de Lattaquié sans douter un seul instant que cette tentative de déplacer l’épicentre de la guerre du ciel vers la mer puis de la mer vers les ports pourrait ne plus avoir la « caution russe ». Voici comment le site russe proche du ministère de la Défense de la fédération décrit le raid de cette folle nuit du 27 décembre :
« Mardi matin, deux avions de chasse israéliens, dissimulés derrière un avion de transport militaire russe qui atterrissait sur la base aérienne de Hmeimim, ont tenté de détruire l'avion russe en s’en servant comme d’un bouclier et en l’exposant aux systèmes de défense aérienne syriens et russes. Selon des informations que l'agence de presse Avia-pro a réussi à obtenir, l'avion russe avait été pris entre l’enclume des chasseurs F-16 israéliens et le marteau de la DCA syrienne et russe qui pour éviter sa destruction n’ont pas été activés. Les 6 missiles air-sol ont ainsi été tirés contre le parc à conteneur de Lattaquié sans que la DCA russe de Hmeimim ou de Tartous puisse lever le petit doigt ou les chasseurs russes puissent décoller pour chasser les F-16 par crainte pour la vie des militaires russes… Ce que l’armée russe n’a d’ailleurs pas évité de faire presque au même moment quand ses radars ont intercepté un F-35 britannique qui décollant du Queen Elizabeth se dirigeait droit vers l’espace aérien syrien ».
Et de poursuivre : « Le chasseur F-35 de la marine britannique a été intercepté par un avion de combat russe alors qu'il tentait de s'approcher des frontières de la Syrie. En plus de l’interception de cet 'avion dit "furtif", le chasseur russe a réussi à frôler l’appareil de seulement 10-15 mètres de distance... c’est la quatrième interception de F-35 britannique dans le ciel de la Méditerranée orientale ».
Eh bien à quoi rime ces scénarios croisés ?
L’axe US-Israël-OTAN cherche sous prétexte d’avoir à détruire les conteneurs bourrés de missiles iraniens, à créer une zone d’exclusion aérienne anti russe au-dessus de la Méditerranée orientale, à y chasser par la DCA amie les Sukhoi, les MiG, les Il-20... de la fédération et le faire tout en insinuant que la Russie sacrifierait son allié syrien et son partenariat avec la Résistance pour les beaux yeux d’un million de colons russes d’Israël. Mais en déplaçant l’épicentre de la guerre du ciel à la mer puis de la mer aux ports, l’axe en question s’est fait à vrai dire piéger. Et comment ?
La DCA n’étant plus à même de fournir la réponse adéquate dans ce cas, la riposte Syrie-Résistance à cette seconde attaque anti Lattaquié pourrait être comme la dernière fois, le plasticage des sous-marins Dauphin ou des navires Sha’ar à Haïfa. Après ce n’est quelques kilomètres de nage, une petite quantité de mine ou quelques torpilles ou drones sous-marins que cette affaire des explosions mystérieuses « provoquées par l’erreur humaine » à bord des bâtiments israéliens. Quant à la partie américano-otanienne qui vise évidemment la Russie, celle-ci a déjà trouvé la bonne réponse : l’ancien chef d’état-major adjoint des forces russes, le général Andreï Kartapolov, vient de proposer le déploiement des navires équipés de missiles hypersoniques « Zircon » à Tartous.
« Nous avons une base aérienne à Tartous en Méditerranée et celle de Hmeimim. La base de Tartous abrite des systèmes de missiles côtiers et pourrait héberger également des navires dotés de missiles hypersoniques Zircon qui couvriront l’ensemble de la mer Méditerranée », a affirmé Kartapolov. « Les mesures militaires ne signifient pas forcément une guerre ; elles ne sont prises que pour créer des menaces imminentes qui ont le pouvoir de dissuasion », a-t-il ajouté en allusion aux propos du président russe Vladimir Poutine qui a affirmé dimanche que la Russie serait équipée de nouveaux missiles, basés en mer et capables d’atteindre une vitesse de Mach 9.
Quel bonheur pour la Résistance, le Hezbollah compris que d’avoir à se familiariser avec la technologie hypersonique, avec Zircon, déjà que le dernier épisode de l’exercice Grand Prophète 17 du CGRI a provoqué une panique sans nom avec l’épisode à 16 missiles dont certains laissent échapper une fumée trop orange et chauffé à plasma…