Le terroriste sacré roi du pétrole volé par les USA

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Le terroriste sacré roi du pétrole volé par les USA

Les efforts du chef du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham pour étendre sa sphère d’influence dans le nord de la Syrie et s’y imposer comme le seul dirigeant ne se limitent pas à ses tentatives d’attirer les alliés d’Ankara et de s’approcher des États-Unis en fournissant des renseignements nécessaires au lancement d’opérations. Mais, ils comprennent également les démarches pour renforcer le réseau économique spécial qu’il a construit au fil des ans et qui a rapporté des millions de dollars.

Cité par le quotidien libanais, Al-Akhbar, Abu Mohammed al-Julani, le chef des terroristes de Hayat Tahrir al-Cham, n’est en effet aucunement en mesure d’étendre sa sphère d’influence et de contrôle dans le nord de la Syrie et ne fait que profiter de l’actuelle situation turbulente dans zones sous contrôles des groupes affiliés à la Turquie.

Plus tôt ce mois-ci, al-Julani s’est rendu dans des zones situées entre les régions occupées par la Turquie au nord d’Idlib et à l’ouest d’Alep, sous prétexte d’examiner la situation dans les camps, ont rapporté les sources sur le terrain à Idlib. Et de préciser qu’al-Julani a rencontré des responsables aux points de contrôle et les a informés d’un ensemble de nouvelles règles, dont la plus importante est que « les véhicules se dirigeant le soir vers les régions sous contrôle de Hayat Tahrir al-Cham en provenance des zones contrôlées par le gouvernement turc doivent être presque vides de carburant.

Al-Julani a également insisté sur l’interdiction d’entrée de tout matériel provenant d’un itinéraire autre que les points de passage sous contrôle de Hayat Tahrir al-Cham. Suite à visite d’al-Julani, une femme aurait été tuée sous prétexte de lutter contre le trafic de carburant alors qu’elle tentait de traverser le point de passage Atma-Deir Oak, zone contrôlée par les alliés d’Ankara. Il semble donc que loi fixée par al-Julani consiste à tuer quiconque ayant l’intention de retirer du carburant des zones sous son contrôle.

Les revenus mensuels de Hayat Tahrir al-Cham provenant des traversées sont estimés à 13 millions de dollars. Cependant, ce montant n’inclut pas le passage de Bab al-Hawa à la frontière avec la Turquie, qui génère à lui seul environ 40 millions de dollars par mois pour le groupe terroriste. Au total, une somme de 53 millions de dollars est mensuellement versée dans le trésor d’al-Julani.

Les statistiques montrent que depuis 2014, environ 37 000 camions transportant de l’aide sont arrivés de Bab al-Hawa. Mais après la prise de contrôle du passage par le groupe terroriste en 2017, al-Julani a imposé un mécanisme spécial pour distribuer l’aide aux institutions qui le soutiennent.

En référence aux sources locales, Al-Akbar indique que les “forces de sécurité” de Hayat Tahrir al-Cham ont transporté les camions d’aide vers des entrepôts en banlieue nord de Sarmada à Idlib. En effet, toutes les marchandises sont thésaurisées par l’un des proches d’al-Julani. Ainsi la majeure partie de l’aide est vendue sur les marchés d’Idlib, générant des revenus supplémentaires pour le groupe terroriste.

Par ailleurs, al-Julani, cherchant à attirer des capitaux turcs, tente de renforcer son contrôle dans le nord-ouest de la Syrie en construisant une ville industrielle dans la région de Bab al-Hawa, où le conflit est peu probable pour le moment et à côté duquel il y a la ville de Sarmada. Le positionnement est favorable à la création d’un complexe économique intégré qui sera connecté au système bancaire international par le biais des banques turques d’une part et du trésor de Hayat Tahrir al-Cham et d’autres organisations extrémistes d’autre part.

Pour aller plus loin, la localisation de cette ville, éloignée de la zone de conflit et proche de la frontière commune avec la Turquie, s’impose également dans les calculs des activités commerciales, notamment dans les domaines de l’argent et du carburant, de sorte que les entreprises de transfert d’argent et de construction travaillent intensivement pour créer d’énormes opportunités économiques aussi bien pour al-Julani que pour les ennemis de ce dernier.

Afin de ne pas mettre en péril ses intérêts, al-Julani s’abstient d’imposer ses contrôles sécuritaires dans la ville de Sarmada et tient à maintenir la sécurité de l’emploi sur les marchés de cette ville, quitte à en profiter même ses adversaires tels que le groupe terroriste Haras al-Din.

Ainsi de suite, la ville de Sarmada est devenue une zone de libre-échange sous les auspices du gouvernement turc qui y a facilité le développement urbain, incitant al-Julani à investir dans le secteur immobilier.

 
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