Près de 3 000 nouvelles sanctions anti-russes au cours des deux dernières semaines (depuis le début de la guerre d'Ukraine) ont conduit le Kremlin à utiliser tous les moyens politiques pour neutraliser ces sanctions et en limiter leurs effets juridiques et économiques. Y compris le nucléaire iranien? C'est ainsi que les médias mainstream commente la condition posée par le négociateur Oliyanov à Vienne comme quoi les sanctions occidentales ne devraient pas affecter les coopérations russes avec l'Iran. Mais qu'en est-il réellement? Est-ce une exigence unilatérale des Russes ou un jeu irano-russe parfaitement coordonné censé mettre à l'échec la stratégie de confusion US à Vienne.
En effet ces derniers jours le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est concentré sur les pourparlers de Vienne et a clairement affirmé que la crise ukrainienne n'affectera pas le processus de coopération commerciale Moscou-Téhéran. ceci étant, les autorités russes entendent utiliser la capacité des "pourparlers de Vienne" comme "levier régulateur" dans le conflit avec l'OTAN sur l'Ukraine.