La revue américaine Science, l’un des plus prestigieux magazines scientifiques au monde, a consacré tout un article à la nouvelle réussite de la communauté scientifique iranienne, annoncée ce 19 octobre à Téhéran par les astronomes iraniens qui après franchi des obstacles auxquels peu de scientifiques d’autres pays sont confrontés, à savoir les sanctions qui limitent les importations des technologies de pointe, mais aussi les restrictions de visas. Et malgré tout, l’Observatoire national iranien (INO) a vu « la première lumière » !
Le télescope optique de classe mondiale de 3,4 mètres est en effet opérationnel et a acquis ses premières images, a écrit Science citant Habib Khosroshahi, directeur du projet INO et astronome à l’Institut de recherche en sciences fondamentales (IPM) de Téhéran qui déclare l’instant de très attendu.
L’odyssée scientifique de l’INO a commencé il y a 20 ans et s’est heurtée à de longues difficultés. « Quand ils ont commencé ce projet, ce n’était qu’un rêve. Personne en Iran n’avait tenté quoi que ce soit à cette échelle auparavant », déclare Gerry Gilmore, astronome à l’Université de Cambridge et président du conseil consultatif international de l’INO, peut-on lire dans cet article.
L’INO a ouvert son dôme pour l’étalonnage du ciel le 27 septembre et la nuit suivante a photographié Arp 282, une paire de galaxies à quelque 319 millions d’années-lumière de la Terre.