L’Iran a mis en garde les Nations unies contre la mise en œuvre des « instructions » de l’Occident de mener une enquête pour évaluer le type de véhicules aériens sans pilote prétendument utilisés dans le conflit actuel en Ukraine, et ce, en usant et abusant de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les États-Unis et leurs alliés européens ont accusé ces derniers mois l’Iran de fournir à la Russie des drones à utiliser dans la guerre en Ukraine.
Les revendications anti-iraniennes sont apparues pour la première fois en juillet, le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, ayant allégué que Washington avait reçu des « informations » indiquant que la République islamique se préparait à fournir à la Russie « jusqu’à plusieurs centaines de drones, y compris des drones capables de porter des armes, selon un calendrier accéléré » pour une utilisation dans la guerre en Ukraine.
L’Iran et la Russie ont par le passé nié avec véhémence ces allégations. Dans une lettre du lundi 24 octobre s’adressant au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au président du Conseil de sécurité, Michel Xavier Biang, et au facilitateur pour la mise en œuvre de la résolution 2231 (ratifiée en 2015) du Conseil de sécurité, Fergal Mythen, l’ambassadeur d’Iran et représentant permanent du pays auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, a souligné que « la résolution elle-même ne fournissait aucune base juridique pour une telle enquête ».
« L’Iran met en garde contre la conduite d’une telle enquête illégale et contre toute activité qui ferait avancer les “instructions” des États occidentaux », a déclaré Iravani exhortant avec fermeté le secrétaire général des Nations unies à empêcher la conduite de telles tâches imparfaites et de s’abstenir de signaler sur ces demandes non pertinentes et ces allégations non fondées dans son rapport ultérieur sur la mise en œuvre de la résolution 2231.