Les forces du régime bahreïni ont arrêté ce jeudi 16 février plus d'une douzaine de manifestants pro-démocratie alors qu'ils participaient à des rassemblements à travers le royaume du golfe Persique pour marquer le douzième anniversaire du soulèvement populaire de 2011 contre le régime au pouvoir d'Al Khalifa.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué qu'au moins 16 personnes avaient été arrêtées ces derniers jours, accusant les suspects de participer à ce qu'il a qualifié d'actes et de pratiques illégaux, et alléguant qu'ils prévoyaient de provoquer "le chaos et le vandalisme".
C’est dans ce contexte qu’un groupe de militants bahreïnis pro-démocratie a dénoncé les conditions inhumaines que subissent les prisonniers politiques dans les centres de détention du royaume, exigeant une enquête des institutions des droits de l'homme sur les mesures répressives contre les détenus.
Ebtisam Al-Saegh, une défenseuse bahreïnie des droits de l'homme, a déclaré dans une interviewe avec l'agence de presse iranienne Fars News que le nombre de prisonniers politiques à Bahreïn pourrait être estimé à environ 2 000 personnes, vivant dans des conditions lamentables à tel point que certains d’entre eux sont aux prises avec une mort progressive due à la maladie et au manque de traitement.