Les infirmières de tout le Royaume-Uni ont mené une nouvelle grève dans le cadre d'une action de protestation du syndicat Royal College of Nursing (RCN) dans ce qu'ils appellent leur plus grand arrêt de travail à ce jour cette année, alors que la crise du coût de la vie s'aggrave à travers le pays.
La grève qui a commencé dimanche soir touchera la moitié des instituts du National Health Service (NHS) du gouvernement britannique, une première fois pour des infirmières travaillant dans les services A&E (accidents et urgences), les soins intensifs et les services de cancérologie.
La grève que le gouvernement a décrite comme "incroyablement perturbatrice pour les patients", doit se poursuivre jusqu'à lundi minuit, bien que le syndicat ait accepté que le personnel infirmier puisse être rappelé dans certains secteurs critiques.
La grève de 24 heures a lieu avant une réunion cruciale entre un certain nombre de syndicats de la santé, de ministres et de dirigeants du NHS mardi, réunion au cours de laquelle l'offre salariale de 5% du gouvernement sera discutée.
La Royal College of Nursing avait précédemment rejeté l'offre de hausse de salaire du gouvernement et elle avait déclaré cette dernière grève est leur troisième de cette année dans le dossier du conflit sur les salaires, le recrutement et les gardes au sein du NHS.
Les membres du syndicat « Unite » de certains instituts du National Health Service et de services d'ambulance en Angleterre participent également à une grève lundi et mardi, après avoir également voté pour rejeter la dernière offre salariale.
Le secrétaire britannique à la Santé, Steve Barclay, a quant à lui qualifié la décision de grève de Royal College of Nursing de "prématurée" et d’irrespectueuse envers les autres syndicats participant à la réunion de mardi.
Le NHS England a également annoncé que la grève était la plus grande action revendicative à ce jour, avertissant les patients de s'attendre à "des perturbations et des retards dans les services pendant la période de grève".
Il a en outre averti que les effectifs de certains domaines seraient "exceptionnellement bas, inférieurs à ceux des jours de grève précédents" et que le nombre de rendez-vous reportés à la suite de la grève devait atteindre un demi-million la semaine prochaine.