Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti que les F-16 destinés à l’Ukraine pourraient contenir des armes nucléaires, un problème que Moscou ne pouvait perdre de vue.
Moscou a déjà mis en garde contre l’envoi d’avion de guerre américain avancé dans l’ex-république soviétique par les pays occidentaux, arguant que cette décision soulève la question de l’implication militaire directe de l’OTAN dirigée par les États-Unis dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
C’est alors qu’un certain nombre d’alliés américains se sont déjà portés volontaires pour accueillir la formation des pilotes ukrainiens au maniement des F-16. On peut citer à ce titre la France ou encore la Pologne qui est l’un des plus grands partisans de l’Ukraine.
Aujourd’hui, mardi, Lavrov a déclaré que lorsque l’Occident décide de fournir des avions F-16 à Kiev, Moscou doit garder à l’esprit que ces avions de combat sont également capables de transporter des armes nucléaires.
Lavrov qui s’exprimait dans une base militaire à Douchanbé, au Tadjikistan, a ajouté que l’Occident avait d’abord équipé Kiev d’armes et de chars à longue portée et se préparait maintenant à envoyer des avions F-16 en Ukraine.
« On peut tout attendre des dirigeants des États-Unis et d’autres pays occidentaux (que Washington a complètement subjugués). Ils le prouvent déjà lorsque, après des armes et des chars à longue portée avancés, ils préparent maintenant sérieusement des F-16 [pour Kiev] », a-t-il souligné.
« Certains disent que deux escadrons vont être transférés, d’autres disent qu’il y en aura huit. Ils se préparent à continuer à intensifier la guerre qui a été déclenchée contre nous », a-t-il ajouté.
Lavrov a décrit la Russie comme une nation « pacifique » qui « veut seulement être laissée seule pour que personne n’essaie de nous entraîner dans des organisations et des mécanismes mondialistes dirigés par les États-Unis ».
Plus tôt en mai, la Grande-Bretagne a annoncé lors d’un sommet des dirigeants européens à Reykjavik, en Islande, qu’elle travaillait avec les Pays-Bas pour construire une soi-disant « coalition de jets » internationale pour aider l’Ukraine à obtenir des avions de chasse F-16 de ses alliés principalement occidentaux.
Initialement, le président américain Joe Biden avait déclaré que son pays ne fournirait pas les avions à réaction à l’Ukraine. Le mois dernier, cependant, il a déclaré aux dirigeants des pays du G7 au Japon que Washington était prêt à aider à former les pilotes ukrainiens au maniement des avions de chasse F-16.
L’Ukraine qui exploite en grande partie des avions de combat vieillissants de l’ère soviétique a placé le F-16 de fabrication américaine en tête de sa liste de souhaits.