Après cette attaque, les membres du Conseil islamique des ulémas du Bahreïn se sont rendus à la mosquée Al Daraz en signe de soutien à l’Ayatollah Issa Qassem.
Vendredi dernier, 17 mai 2013, les forces de répression bahreïnies ont attaqué et pillé la maison de l’Ayatollah Issa Qassem, chef des chiites bahreïnis. Cette attaque montre le désarroi du régime et son incapacité à réprimer et à éteindre la flamme révolutionnaire dans ce pays. Les forces de répressions ont forcé la porte et sont entrées sans autorisation, ont insulté les membres de sa famille qu’ils ont enfermés une pièce avant de piller le bureau de l’Ayatollah.
Après cette attaque, les membres du Conseil islamique des ulémas du Bahreïn se sont rendus à la mosquée Al Daraz en signe de soutien à l’Ayatollah Issa Qassem.
Cet acte a été condamné par le Hezbollah libanais, l’association islamique nationale d’opposition « Al Wifagh » et Moqtada Sadr, chef de file du mouvement Sadr en Irak.
L’Ayatollah Issa Qassem, dès le début des mouvements d’éveil islamique au Bahreïn, a pris la tête des manifestations et du mouvement.
De nombreuses personnalités d’opposition ont été arrêtées par le régime d’Hamed ben Issa al Khalifa qui a aussi menacé à plusieurs reprises, l’Ayatollah Issa Qassem pour l’empêcher de dénoncer la corruption politique du régime dans ses prêches de la prière du vendredi.
Cette attaque contre un des leaders des tendances d’opposition, a pour objectif de mettre fin au combat populaire. Une autre attaque avait eu lieu le 26 avril 2013, contre Hosham al Sabaq, secrétaire du mouvement Amal du Bahreïn, qui a été emporté dans un lieu inconnu.
Ces attaques montrent que la famille royale veut en finir avec les leaders d’opposition et c’est dans ce cadre que Nabil Tamam, militant politique et médecin, Fazel Abbas, secrétaire de l’Association démocratique du Bahreïn, et Hosham al Sabaq avaient été arrêtés.
De nombreux manifestants dès le début de la révolution, ont été tués et de nombreuses personnalités juridiques et sportives ont été arrêtées, torturées et même assassinées dans les prisons du régime. Des dizaines de mosquées ont été détruites pour empêcher les rassemblements sans que tout cela ne vienne à bout de la volonté révolutionnaire du peuple.
La dynastie bahreïnie devrait tirer une leçon de ce qui est arrivé aux dictateurs de la région en 2011, et au lieu de réprimer le peuple, accepter des discussions pour instaurer le calme dans le pays.
Ces mesures répressives ne feront qu’accentuer la colère du peuple bahreïni et renforcer sa volonté de lutter pour des droits qui sont légaux et qui sont les droits élémentaires de tout citoyen, c’est à dire instaurer un gouvernement populaire qui pourra répondre aux revendications de la population.