Brutalité policière en France : un homme éborgné par un tir de LBD pendant les manifestations

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Brutalité policière en France : un homme éborgné par un tir de LBD pendant les manifestations

Blessé par un projectile dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, Abdelkarim Y. a perdu l’usage de son œil gauche. Il a déposé plainte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », d’après Le Figaro.

Nouvelles accusations de violences policières à Marseille. Abdelkarim Y. a déposé plainte pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, commises en réunion, par personne dépositaire de l’autorité publique, avec usage d’une arme » et pour « tentative d’homicide volontaire » après avoir été touché par un tir de LBD, a appris Le Figaro auprès de son avocat, Me Arié Alimi.

Comme l’ont révélé Mediapart et Libération, Abdelkarim Y., 22 ans, se rendait chez un ami dans le centre-ville dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, en pleine nuit d’émeutes à la suite de la mort de Nahel, l’adolescent de 17 ans tué par un tir de policier. Des manifestations auxquelles il affirme ne pas avoir pris part.

Selon sa version des faits, il aurait alors été visé par un tir de lanceur de balle de défense (LBD) par un équipage de police. « Je suis allé vers les policiers et j’ai tourné pour aller dans une autre rue, et là ils m’ont tiré dessus. J’étais face à face avec eux, j’ai vu que quelqu’un me visait, mais je ne me suis pas dit qu’il allait me tirer dessus », raconte Abdelkarim Y. à Libération. Sévèrement touché à l’œil gauche, il a dû subir deux opérations chirurgicales avant de pouvoir rentrer chez lui, profondément traumatisé, nous indique son avocat. « On m’a dit que ce serait un miracle si je retrouvais la vue », souffle le jeune de 22 ans.

Dans les souvenirs d’Abdelkarim, les fonctionnaires qui l’ont visé étaient « habillés tout en noir », avec des casques noirs et accompagnés de véhicules blindés de couleur sombre. Une description qui pourrait correspondre aux agents du Raid déployés cette nuit-là à Marseille, selon le plaignant. À ce titre, Me Arié Alimi indique au Figaro avoir rédigé une plainte complémentaire pour « complicité par instigation » visant le patron du Raid, Jean-Baptiste Dulion, et le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux. Celle-ci devait être déposée ce mardi au parquet de Marseille qui a d’ores et déjà ouvert une enquête afin d’identifier les suspects et de déterminer le contexte de ce tir de LBD.

 
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