Les rebelles syriens luttaient avec acharnement samedi pour défendre leurs positions à Qousseir, soumises à un assaut de l'armée, tandis que l'ONU s'inquiétait pour les civils pris au piège.
Malgré les efforts diplomatiques, la guerre en Syrie ne donnait aucun signe de répit, l'opposition exigeant une nouvelle fois le départ du président Bachar al-Assad à la conférence internationale de paix que Washington et Moscou cherchent à organiser.
Les combats font rage à Qousseir (centre), longtemps place forte de la rébellion près de la frontière libanaise mais cible d'une offensive lancée le 19 mai.
Les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de la ville, et leurs positions sont soumises à l'artillerie lourde de l'armée, qui cherche à ouvrir un passage sûr entre la capitale et le littoral.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé les combattants à laisser les civils quitter la ville".
Dans un communiqué conjoint, la responsable de l'ONU pour l'humanitaire, Valerie Amos, et celle chargée des droits de l'Homme, Navi Pillay, se sont dites "extrêmement inquiètes" pour les civils de Qousseir.
"Nous comprenons qu'il pourrait y avoir jusqu'à 1.500 personnes requérant une évacuation immédiate pour des soins médicaux d'urgence et que la situation générale à Qousseir est désespérée", insiste le texte.
Outres les civils restés bloqués dans la ville, "plus de 10.000 habitants ont déjà fui dans les localités de la région (...). Ils ont besoin de toute urgence de nourriture, de couvertures, d'eau propre et de soins médicaux", ajoutent les deux responsables.
Plus au nord, l'armée a repris samedi le contrôle de deux localités à majorité alaouite dans la province de Hama (centre), après des combats contre les rebelles qui les occupaient depuis plusieurs semaines.