Des protestataires de la minorité Amazigh ont levé leur sit-in sur le complexe gazier de Millitah (ouest), qui avait conduit à l'interruption de la livraison de gaz à l'Italie, a annoncé un porte-parole de la compagnie libyenne de pétrole samedi.
Le gazoduc Green Stream livrant le gaz à l'Italie avait été fermé lundi par un groupe armé de cette minorité, qui revendique l'inscription de ses droits culturels et ethniques dans la future Constitution.
Le complexe gazier, situé près de la ville amazighe de Zouara à 100 kilomètres à l'ouest de Tripoli, est géré par Millitah Oil and Gas, une société mixte détenue à parts égales par le groupe énergétique italien ENI et la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).
Les protestants Amazighs ont levé vendredi soir leur sit-in après une intervention du Conseil local (mairie) de Zouara et des dignitaires de la région, a indiqué samedi à l'AFP le porte-parole de la NOC, Mohamed al-Harairi.
L'administration procède actuellement à l'inspection du site et des équipement des usines, a-t-il indiqué, précisant que ces précautions sont nécessaires avant la reprise de la livraison du gaz à l'Italie.
Le haut conseil des Amazighs de Libye a expliqué dans un communiqué que la levée du sit-in était une réaction aux événements déplorables qui ont eu lieu vendredi soir à Tripoli, en référence aux affrontements armés qui ont fait 32 morts dans la capitale.
Il n'entend pas pour autant abandonner son combat pour la révision de l'article 30 de la déclaration constitutionnelle, qui stipule que la majorité au sein de la commission constitutionnelle s'établit au deux tiers plus un, poursuit le communiqué.
Or, les Amazighs ainsi que d'autres minorités libyennes, qui doivent compter six représentants parmi les 60 membres de la Commission constitutionnelle, exigent que les articles sur les spécificités culturelles des minorités soient adoptés par consensus et non par un vote à la majorité.