Des dizaines de milliers de yéménites ont manifesté lundi dans le centre de la capitale du Yémen, répondant à l'appel de leur chef qui a défié l'ONU et appelé ses partisans à poursuivre leur mouvement jusqu'à la chute du gouvernement.
Pour tenter de résoudre cette crise, le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a envoyé un émissaire auprès des manifestants.
Répondant à l'appel du chef rebelle Abdel Malek al-Houthi, les manifestants ont défilé dans Sanaa, provoquant des embouteillages sur plusieurs artères de la capitale, selon un correspondant de l'AFP.
Les protestataires exigent l'éviction du gouvernement jugé "corrompu", l'annulation d'une récente augmentation des prix du carburant et un partenariat politique élargi.
Pour soutenir leurs revendications, ils ont établi un sit-in dans le centre de la capitale.
Vendredi, les 15 membres du Conseil de sécurité ont appelé les leaders de la manifestation à démanteler ses campements et postes de contrôle autour Sanaa. Il a menacé de sanctions ceux qui mettent en péril la stabilité du pays.
Mais dans un discours prononcé dimanche soir, dont le texte a été reçu lundi par l'AFP, M. Houthi s'en est pris vivement au Conseil de sécurité, l'accusant de "soutenir la corruption" au Yémen et d'"ignorer les intérêts du peuple".