Les manifestants ont installé dimanche des tentes près de certains ministères à Sanaa et fermé la principale route menant à l'aéroport, lors de nouvelles manifestations contre le gouvernement accusé de corruption, selon des correspondants de l'AFP.
Au premier jour de la rentrée scolaire au Yémen, les opposants ont relancé leur mouvement de contestation après que la rébellion d'Ansaruallah a jugé insuffisantes les concessions du président Abd Rabbo Mansour Hadi sur la nomination d'un nouveau Premier ministre et la baisse des prix du carburant.
Les partisans des rebelles chiites dirigés par Abdel Malek al-Houthi ont planté des tentes non loin des ministères de l'Intérieur, de l'Electricité et des Télécommunications, et coupé la route menant à l'aéroport international, à l'est de Sanaa. Mais l'on pouvait toujours se rendre à l'aéroport par des routes latérales.
Depuis des semaines, des milliers de Yéménites occupent les rues la capitale Sanaa.
Mardi, M. Hadi a cédé aux manifestants en annonçant son intention de désigner un nouveau Premier ministre et de revoir à la baisse (30%) une récente hausse des prix du carburant.
Mais les manifestations ont continué. Mercredi et vendredi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à l'appel de la rébellion qui les a invitées à se rassembler encore dimanche et lundi.
Selon une source proche du président Hadi, les rebelles ont présenté une série de demandes réclamant "l'éradication de la corruption" ainsi que "les postes de procureur général et ceux des chefs de l'organisme de lutte contre la corruption, du service de sécurité nationale et des Renseignements".
Ils exigent aussi qu'ils soient "consultés pour le choix du prochain Premier ministre et les nominations à la tête des ministères clés", a-t-elle ajouté.
Le Yémen est entré dans une crise politique depuis le départ en février 2012 de l'ancien président pro-Occident Ali Abdallah Saleh, après onze mois de contestations.