Sur la route reliant Hamadan à Kermanshâh, le mont Bistoun s’érige, à 30 km, à l’Est de la ville, sur une plaine, à laquelle, il a emprunté le nom. Sa situation géographique a fait de ce mont «le portail de la chaîne du Zagros». Le site de Bistoun s’étale sur une surface rectangulaire de 5 km de long et 3 km de large. Pour les Iraniens anciens, Bistoun a toujours été un point très prisé, depuis la nuit des temps, jusqu'à nos jours, pour ses conditions géographiques privilégiées.
Les temples des Mèdes, les bas-reliefs et l’inscription signée Darius 1er, roi achéménide, les bas-reliefs de l’époque des rois arsacides, dont Merdad II, Goudarz et Blash, celui de Farhad, un sculpteur de renom, dont le récit se répercute, aussi, dans la littérature lyrique persane, et le monument sassanide de Bistoun expliquent l’importance de ce site historique, qui le range parmi les œuvres mondiales de premier ordre.
La clé de voûte de cette unique collection d’œuvres anciennes est sans doute l’inscription de Darius. Il s’agit du plus ancien texte rédigé en trois écritures cunéiformes, élamite, babylonien et vieux perse. Le plus ancien document historique, écrit en différentes langues iraniennes, l’inscription de Bistoun, relate, en détail, tous les événements qui ont marqué les premières années du règne de Darius 1er, roi achéménide qui a dirigé de 522 à 486 avant J.-C., le vaste empire iranien. La biographie de Darius, ses batailles sont racontées, en trois langues, dans ce livre d’histoire, aux dimensions titanesques, (20, 50 m de long, 7, 80 m de large), figé, à jamais, à 75 mètres du haut de la terre, sur les rochers du mont Bistoun.
Bistoun, une page d’histoire
Published in
Reportage