Après avoir campé un temps sur sa position inflexible, au risque de ne plus voir l’étoile montante du basket US marquer des paniers de légende du haut de ses 24 ans et de son mètre 63, la FIBA a finalement opté pour un revirement à 180 degrés, suffisamment rare pour être salué, à l’issue d’une période de consultations approfondies, signe qu’il ne faut jamais désespérer de l’intelligence humaine pour venir à bout de certains dogmatismes réputés insurmontables.
Finie l’interdiction de jouer voilées pour les basketteuses musulmanes, ainsi en a décidé le conseil des sages de la FIBA qui a modifié son règlement intérieur en conséquence, pour la plus grande satisfaction des représentants de l’islam Outre-Atlantique, au premier rang desquels figurent les dirigeants du CAIR, la puissante association des relations américano-islamiques, qui firent bloc derrière Bilqîs Abdul-Qadlir, mais aussi derrière d’autres athlètes musulmanes, jouant un rôle clé dans l’assouplissement des mentalités et l’abolition de la règlementation anti-voile.
"Nous nous félicitons de ce changement de politique par la Fédération Internationale de Basket-Ball", s’est réjoui le directeur de la communication du CAIR, Ibrahim Hooper, en faisant observer que cet arbitrage de la tolérance, fébrilement attendu par nombre de sportives de haut niveau dont l’avenir professionnel était en suspens, s’étend aux Sikhs et au port du turban.
Coiffées de leur hijab conçu sur mesure pour la compétition, Bilqîs Abdul-Qadlir et ses coreligionnaires qui excellent sur les terrains de basket pourront désormais dribbler contre tous les stéréotypes, stériles et délétères, au cours d’une phase de test dont la FIBA évaluera les résultats fin 2015, désireuse à l’avenir de ne plus imposer des lois d’exception à des joueuses d’exception.
La Fédération Internationale de Basket-Ball autorise le voile dans les compétitions officielles
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Reportage