Le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra a exprimé, à Ottawa (Canada),
le soutien de l'Algérie à la coalition internationale contre l'Etat islamique tout en excluant toute participation aux opérations en cours en Irak et en Syrie.
Il a expliqué que « notre doctrine de non-alignement ne nous autorise ni à recevoir des bases étrangères sur notre territoire ni à faire sortir nos troupes dans des missions en dehors de nos frontières ».
Le ministre algérien, qui a reconnu que l'intervention militaire internationale contre Daesh était devenue « inévitable », avertit qu'il ne faut pas que celle-ci « se transforme en catastrophe humanitaire pour les populations en Syrie, ce qui les pousserait à voir dans le terrorisme un moindre mal comparativement aux bombardements de la coalition internationale ».
Le chef de la diplomatie algérienne, qui s'exprimait hier en marge d'une rencontre tenue à Ottawa avec des membres de la communauté algérienne établie au Canada à l'occasion de sa visite dans ce pays, a souligné que « l'Algérie est à l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme » tout en rappelant qu'elle a joué un rôle clé au niveau de l'assemblée générale des Nations Unies et au Conseil de sécurité pour l'élaboration des textes qui structurent la coopération internationale contre le terrorisme.
A ce propos, Lamamra a rappelé que « la dernière pièce de l'édifice concerne l'interdiction du paiement des rançons. Donc, l'Algérie forte de son expérience, forte de ses convictions et de ses pratiques en matière de lutte anti-terroriste a beaucoup apporté à la communauté internationale ».
Coalition contre Daech : L’Algérie la soutient sans prendre part aux frappes
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Reportage