Les discussions sur le programme nucléaire de l'Iran vont s'intensifier à trois semaines de la date-butoir du 24 novembre pour parvenir à un accord entre l'Iran et les grandes puissances.
Les trois principaux acteurs de ces négociations, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, son homologue iranien Mohammad Javad Zarif et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, vont se retrouver à plusieurs endroits du globe.
Mme Ashton va d'abord rencontrer le 7 novembre à Vienne les directeurs politiques des pays du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), a annoncé vendredi son porte-parole Michael Mann.
Elle s'envolera ensuite pour Oman, où elle rencontrera à huis-clos MM. Kerry et Zarif lors d'une discussion trilatérale
Puis Mme Ashton reviendra à Vienne pour des rencontres du groupe P5+1, qui commenceront le 18 novembre. On ne sait pas encore si MM. Kerry et Zarif se joindront à ces discussions.
Selon des sources diplomatiques citées par l'agence de presse autrichienne APA, les diplomates tenteront de rapprocher leurs positions avec le 24 novembre à l'esprit.
Certains spéculent sur un éventuel report de la date-butoir, après l'ajournement du précédent délai de juillet. Mais les Etats-Unis insistent toujours sur la date du 24 novembre et affirment que les négociateurs n'ont pas encore discuté d'un éventuel report.
L'accord doit permettre à Téhéran de poursuivre un programme nucléaire exclusivement civil en échange d'une levée des sanctions.
Vendredi, M. Kerry a souligné que les enjeux sont énormes. J'espère que les Iraniens ne resteront pas coincés (...) dans leurs propres volontés, sur une demande ou une autre, afin que nous puissions trouver ensemble une solution, a-t-il dit sur la chaîne PBS.
J'ai de l'espoir, mais c'est une négociation très difficile, a-t-il ajouté.
Les deux parties semblent avoir rapproché leurs positions sur certains points, notamment sur le réacteur à eau lourde d'Arak, et sur une augmentation du nombre d'inspections des sites nucléaires iraniens.
Toutefois, les positions restent très éloignées sur les questions cruciales des capacités iraniennes d'enrichissement de l'uranium, qui sert à alimenter les centrales nucléaires, et de la levée des sanctions.