Les Etats-Unis et l'Iran ont tenté d'avancer dimanche à Mascate sur le dossier du nucléaire iranien mais le président américain Barack Obama a averti qu'il restait un "fossé important" à combler avant la date butoir du 24 novembre.
"Il y a encore un fossé important. Nous n'y parviendrons peut-être pas", a reconnu le président américain Barack Obama, lors d'un entretien diffusé par la chaîne américaine CBS.
Au même moment, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif étaient réunis dans la capitale omanaise pour des discussions dirigées par la représentante ad hoc de l'Union européenne Catherine Ashton.
Elles visent à s'approcher d'un accord qui mettrait fin à plus de dix ans de la question nucléaire.
Les responsables n'ont fait aucune déclaration à la sortie de leur réunion dimanche soir mais ont convenu de se retrouver lundi, selon des sources officielles.
"Il y a encore un écart" entre les parties sur ces deux sujets, a déclaré dimanche M. Zarif, cité par l'agence officielle Irna. "Si l'autre partie fait preuve de bonne volonté politique, on pourra aboutir à un accord".
Ces discussions entre les deux pays interviennent après les récentes révélations sur l'envoi d'une lettre du président américain Barack Obama au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a la haute main sur le dossier.
La missive plaide en faveur d'un accord nucléaire, faisant valoir que l'Iran et les Occidentaux ont des intérêts communs au Moyen-Orient.
- 'Ennemi commun' -
M. Obama n'a pas confirmé dimanche l'envoi de cette lettre, martelant toutefois que les Américains ne "liaient en aucune façon les négociations sur le nucléaire et le problème de l'organisation Daech".
"Daech est notre ennemi commun", a-t-il expliqué, mais "nous ne coordonnons pas avec l'Iran sur Daech".
Ce point de vue est partagé officiellement par l'Iran, même si le président du Parlement Ali Larijani a dit que la conclusion de cet accord pourrait avoir des répercussions positives dans la région.
A deux semaines de la date butoir, des facteurs de politique intérieure en Iran et aux Etats-Unis risquent aussi de peser sur les négociations.