Sissi se rapproche-t-il de l'Iran?!

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Sissi se rapproche-t-il de l'Iran?!

Le quotidien Al-Ahram estime que le succès d’un film iranien au festival international de films au Caire serait un indice de l’amélioration des relations entre Téhéran et le Caire.

Le quotidien égyptien Al-Ahram a publié un article signé par Tariq al-Sanouti qui estime que l’art pourrait devenir un élément facilitant les relations entre les pays, notamment en ce qui concerne l’Iran et l’Egypte. L’auteur a évoqué que le film iranien « Melbourne » de Nima Javidi a obtenu la Pyramide d’or du 36e festival cinématographique international du Caire, ce qui pourrait laisser entendre que l’art peut faciliter la reprise des relations entre le Caire et Téhéran. L’auteur de l’article a ajouté que les obstacles qui se dressent actuellement devant l’amélioration des relations entre le Caire et Téhéran sont dus aux différends qui remontent aux périodes assez anciennes ou aux calculs politiques récents qui ont plutôt un aspect tactique. En effet, l’article du quotidien Al-Ahram veut dire que les problèmes qui subsistent dans les relations bilatérales entre l’Iran et l’Egypte contredisent les intérêts à long terme des deux pays. L’auteur a écrit que le soutien politique à un pays tiers ne doit pas être considéré comme un signe d’hostilité dans les relations de deux Etats. A ce titre, l’auteur donne l’exemple des relations entre la Turquie et l’Iran, en dépit de leurs positions différentes par rapport à ce qui se passe actuellement en Syrie. Al-Ahram écrit :

« Malgré les divergences de vue qui existe entre Téhéran et Ankara au sujet des événements de la Syrie, l’Iran et la Turquie continuent leurs relations politiques. L’Iran insiste sur le fait que les évolutions syrienne n’ont aucun rapport avec les mouvements du Printemps arabe, et que la crise en Syrie a été créée par les gouvernements étrangers et leurs services de renseignements pour renverser le gouvernement de Damas. Alors Téhéran se base sur ce postulat pour continuer à soutenir le gouvernement du président Bachar al-Assad. Or, la Turquie a une position diamétralement différente et soutien l’Armée syrienne libre (ASL, opposition) et souhaite le renversement du gouvernement de Damas.

« En dépit de ces vifs désaccords au sujet des événements de la Syrie, L’Iran et la Turquie entretiennent de bonnes relations politiques et ne permettent pas que leurs désaccords affectent leurs relations économiques et commerciales. Par contre, depuis le début de la crise syrienne, l’Iran et la Turquie ont même augmenté le volume de leurs échanges.

« Récemment, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a écrit une lettre à son homologue égyptien, Sameh Choukri. Dans cette lettre le chef de la diplomatie iranienne a parlé des actes provocateurs et illégaux du régime israélien, de la judaïsation de Qods et de la mosquée d’al-Aqsa, et du blocus des habitants palestiniens de la ville sainte. En outre, Zarif a fait état de la disponibilité de son pays à développer sa coopération et ses consultations avec les pays musulmans et les organisations régionales et internationales pour condamner les actions du régime sioniste et prendre des mesures immédiates pour défendre Qods et la mosquée d’al-Aqsa. Le ministre iranien a souligné que dans ce sens, l’Egypte peut jouer un rôle essentiel.

Il n’y a pas de doute que le fait que le ministre iranien des Affaires étrangères qualifie l’Egypte comme un pays ami qui peut jouer un rôle essentiel dans la région, doit être expliqué dans le cadre des efforts de Téhéran d’améliorer ses relations avec le nouveau gouvernement égyptiens, sans oublier que Téhéran avait envoyé ses représentants au Caire pour participer aux cérémonies d’investiture du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Ainsi les deux pays peuvent renforcer leurs relations et leur coopération pour résoudre ensemble plusieurs dossiers de la région dont la question de la Palestine, la lutte contre le terrorisme et la promotion des échanges économiques et commerciales entre Téhéran et le Caire, car cette initiative serait dans l’intérêt des deux pays, sans que les pays tiers en subissent des préjudices.

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