Le journal israélien estime que la période d'accalmie, qui a duré pendant 40 ans, sur les hauteurs occupés de Golan, a pris fin, tout comme le calme, qui a régné pendant huit ans, sur les frontières avec le Liban. "Les signes se multiplient, en faveur de cette prévision : tout dit que les semaines à venir seront chargées d'incidents, aussi bien, sur les frontières Nord d'Israël, qu'au Golan, ou encore dans les fermes de Chebaa". L'analyste des questions militaires du journal, Amos Harel, poursuit : "Le calme est de retour, à Chebaa, après la mort d'un officier et d'un soldat israélien, mercredi, sur les frontières Nord avec le Liban - ndlr : Israël ne reconnaît que la mort de deux des dix sept de sesmilitaires tués, au cours de l'opération de Chebaa-ceci dit, ce calme ne peut qu'être provisoire, dans la mesure où un général iranien et six commandants du Hezbollah ont été tués, que des missiles ont été tirés, depuis la Syrie contre Jabal al Cheikh et que les convois militaires israéliens, à Chebaa, ont été pris pour cible. La tempête qui s'est déclenchée, en Syrie, est, désormais hors du contrôle, et de nouveaux fronts de guerre sont sur le point de s'ouvrir. Le Hezbollah a envoyé des milliers de ses combattants, en Syrie, pour aider Assad, et Israël a annoncé son intention de bloquer tout déplacement de convoi d'armement, en direction du Hezb. Quant aux rebelles anti-Assad, ils contrôlent la majeure partie des régions sur les frontières avec la Syrie, au Golan. Et, en plus, l'Iran et le Hezbollah ont bâti des bases militaires, sur le flanc Nord des frontières, dans le strict objectif de nuire à Israël, au Golan. "Amos Harel ajoute: "Sur la base de tous ces constats, on peut conclure que la fin de plus de 40 ans de calme, au Golan, depuis 1973, a sonné. Il en va de même pour le calme, sur le front libanais, calme qui règnait sur les frontières, depuis 2006. Et il faut s'attendre à des confrontations futures. C'est à la communauté internationale d'emêcher la généralisation de la guerre. Certes, le pouvoir de dissuasion des deux parties éloigne le spectre de la guerre, à moins que les événements se précipitent et qu'ils prennent une tournure imprévisible. Dans ce cas, une grande guerre est à venir. Pour le moment, les intérêts stratégiques des deux parties dictent le reste et empêchent une détérioration de la crise, mais ceci ne signifie nullement qu'il faudrait ignorer le front Nord, d'autant plus que la situation semble explosive. La riposte iranienne n'a pas encore pris fin. Par ailleurs, les relations Israël/USA inquiètent beaucoup : si le front Nord s'embrase, Israël devra pouvoir compter sur le soutien des Etats Unis, un soutien, à la fois, diplomatique et en armement. Peut-il, vraiment, compter sur ce soutien? "