Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a insisté vendredi, lors d'une rencontre avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, sur la nécessité d'aboutir à un accord politique sur le programme nucléaire de Téhéran d'ici fin mars.
M. Kerry a réitéré son souhait d'avancer vers un accord politique d'ici la fin mars, a déclaré un responsable du Département d'Etat à l'issue de l'entretien, qui a duré près de deux heures, en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich (sud de l'Allemagne).
Ils ont convenu de rester en contact étroit et d'essayer de se revoir prochainement, a ajouté ce responsable, alors que les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran piétinent.
L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) négocient depuis plus d'un an un accord global, qui mettrait fin à plus de dix ans de crise diplomatique.
Mais les prises de position des durs à Téhéran comme à Washington, où le Congrès dominé par les républicains veut imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran, compliquent la donne.
M. Kerry a rencontré M. Zarif à plusieurs reprises ces derniers mois. Les équipes ont également négocié au niveau politique, mais rien n'a filtré sur ces discussions.
S'exprimant à la Conférence sur la sécurité de Munich, le plus haut responsable de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, a estimé qu'il existe une occasion majeure pour résoudre la question nucléaire iranienne.
La Chine est prête à renforcer sa communication et coopération avec les parties afin d'oeuvrer à la conclusion rapide d'un accord juste, équilibré et global, a-t-il affirmé.
Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires afin d'empêcher qu'il puisse disposer ''un jour'' de la bombe atomique. Téhéran qui dément tout caractère militaire de son programme revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée totale des sanctions économiques occidentales.
Ces négociations, qui ont redémarré en novembre 2013 sur la base d'un accord intérimaire gelant certaines activités sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions contre l'économie iranienne, ont déjà été prolongées à deux reprises.