La Turquie a qualifié de diffamation et propagande les allégations kurdes selon lesquelles les combattants de Daech étaient passés par son territoire.
Le président de la Turquie a qualifié de diffamation et propagande les accusations selon lesquelles les combattants de Daech étaient entrés dans Kobané via la Turquie. Personne n'a le droit d'associer la Turquie a des organisations terroristes, a-t-il insisté.
Des combattants de Daech ont lancé une attaque surprise dans Kobané où ils ont mené trois attentats suicide à quelques heures d'intervalle. Des combats continuaient à faire rage dans le centre de la ville.
Au moins 57 personnes ont été tuées dans les violences de jeudi, 35 Kurdes et 22 insurgés.
Un militant kurde syrien, Arin Shekhmos, a affirmé jeudi à l'AFP que les forces de Daech qui ont attaqué Kobané étaient passées par le poste-frontière turc de Mursitpinar, à quelques kilomètres à peine de la ville syrienne.
- Critiques kurdes -
Les médias turcs ont publié jeudi des vidéos des explosions survenues à Kobané pour appuyer les dénégations de la Turquie.
L'une d'elles, extraite des caméras de surveillance du poste-frontière turc de Mursitpinar, montre un pick-up de couleur blanche roulant côté syrien avant d'exploser.
Les responsables du principal parti kurde de Turquie ont profité des attaques de Kobané pour dénoncer une nouvelle fois l'ambiguïté du gouvernement islamo-conservateur turc vis-à-vis des groupes rebelles en guerre contre Damas.
Ce n'est pas nouveau, Daech a depuis longtemps utilisé le territoire turc pour entrer et sortir (de Syrie), a déclaré à la presse Figen Yuksekdag, coprésidente du Parti républicain des peuples (HDP).
Je veux croire de toutes mes forces que les militants de Daech n'ont pas pénétré en Syrie via la Turquie, a renchéri l'autre coprésident du HDP, Selahattin Demirtas, lors d'un entretien télévisé, nous espérons que la Turquie a coupé son soutien à Daech.
Les pays occidentaux reprochent régulièrement au gouvernement turc de ne pas déployer suffisamment d'efforts pour contrôler sa frontière avec la Syrie et y bloquer le flux des combattants qui rejoignent les rangs extrémistes.