De violents combats ont opposé dimanche les forces de l'Ansarullah à des partisans de l'ex-président yéménite dans le sud du pays, alors que l'émissaire de l'ONU est arrivé à Sanaa pour relancer son initiative de trêve humanitaire.
A Aden, principale ville du sud, la coalition saoudienne a lancé à l'aube plusieurs raids aériens contre des positions tuant huit six civils, selon des témoins et un responsable provincial.
L'aviation de la coalition saoudienne a bombardé dans la nuit des positions aux entrées Nord et Est d'Aden, ont indiqué des habitants.
Entretemps, l'émissaire de l'ONU, Ismaïl Ould cheikh Ahmed, est arrivé à Sanaa, dans une nouvelle tentative d'obtenir une trêve humanitaire au cours des deux semaines restantes du ramadan, ce qui permettrait d'acheminer de l'aide à la population.
Le diplomate mauritanien, qui s'était déjà entretenu à Ryad avec le président Hadi, a répété dimanche qu'il cherchait à obtenir "rapidement une trêve humanitaire", puis parvenir à "un règlement pacifique de la crise, qui a tourné à la catastrophe".
Dans une déclaration à l'aéroport de Sanaa, il a ajouté qu'il multipliait les efforts en vue d'"un règlement qui soit durable et qui permettra un retour à la table du dialogue" de tous les protagonistes de la crise.
L'ONU a décrété mercredi son niveau d'urgence humanitaire le plus élevé pour le Yémen, où les combats avaient déjà fait à la fin du mois de juin 2.800 morts dont 1.400 civils et 13.000 blessés depuis mars, selon l'organisation.
L'Arabie saoudite qui a pris la tête d'une coalition arabe menant une offensive violente au Yémen a changé la crise politique du pays en une crise humanitaire.