Paris a manifesté samedi des signes d'impatience, alors que les négociations sur le nucléaire iranien continuent d'achopper sur des "questions difficiles" après quinze jours d'intenses tractations.
"Tout est sur la table, le moment est venu de décider", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius, à l'issue d'un entretien avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
A l'inverse, la délégation iranienne, qui a posé tout sourire sur le balcon du palais viennois où se déroulent les discussions, a joué la montre. "Nous n'avons aucune limite dans le temps pour parvenir à un bon accord", a déclaré à l'AFP un de ses responsables.
A en croire le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, il reste de toute façon "des questions difficiles à régler". C'est ce qu'il a twitté en sortant d'un autre entretien avec M. Zarif, en présence de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
Le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) est engagé depuis septembre 2013 dans des négociations délicates avec Téhéran pour mettre un terme à plus de douze ans de crise internationale.
Outre MM. Kerry, Zarif et Fabius, les ministres allemand Frank-Walter Steinmeier et britannique Philip Hammond ont participé samedi à Vienne à des entretiens à huis clos.
Leurs homologues russes et chinois sont absents depuis plusieurs jours mais John Kerry a téléphoné à sob homologue russe Sergueï Lavrov dans la journée pour faire le point. Et leurs représentants participaient dans la soirée à une réunion du P5+1.
Depuis 2006, les Etats-Unis, l'UE et l'ONU ont adopté plusieurs trains de sanctions contre Téhéran pour son programme nucléaire.
Il y a près de deux ans, les deux camps sont entrés dans des négociations sérieuses pour trouver les moyens de s'assurer que Téhéran ne se dote pas de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales.