Erbil appelé à respecter l’accord pétrolier avec Bagdad

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Erbil appelé à respecter l’accord pétrolier avec Bagdad

Le porte-parole du bureau de Premier ministre irakien a demandé que la région du Kurdistan irakien respecte l’accord pétrolier Erbil-Bagdad.
Saad al-Hadisi, porte-parole du bureau du Premier ministre irakien, a déclaré dimanche à l’agence de presse Al-Maalouma, que la région du Kurdistan irakien devrait éviter de prendre des décisions unilatérales sans consulter ses partenaires politiques.
Saad al-Hadisi a ajouté que la région du Kurdistan irakien n’avait pas livré à la compagnie nationale de pétrole d’Irak le brut qui est destiné à être exporté et qui, selon l’accord et la loi du budget irakien, est estimé à 550.000 barils par jour. Le Kurdistan irakien doit livrer sa part de production de brut déterminée, au gouvernement central pour l’exportation, tout en recevant sa part de 17% du budget. En juin dernier, la région du Kurdistan irakien a livré au gouvernement central, 150.000 barils par jour, alors que selon l’accord pétrolier, elle doit livrer 550.000 barils par jour.
Selon Heysam al-Jobouri, membre de la commission des finances au Parlement, le Kurdistan irakien vend tous les jours des centaines de barils de brut illégalement aux parties étrangères. La crise pétrolière entre Erbil et Bagdad a toujours été un défi pour eux. Ce défi a créé alors une crise politique dans le pays. La démarche arbitraire de la région du Kurdistan irakien qui vend le brut sans en verser les revenus au Trésor du gouvernement central, est à l’origine d’une double souveraineté en Irak où certaines parties exploitent la situation pour assurer leurs intérêts personnels. Cette attitude de la région du Kurdistan irakien a aussi affecté l’économie du pays. Plus de 90% du budget irakien dépend des revenus pétroliers et tout désordre dans les exportations du brut, pourrait engendrer des problèmes pour le développement du pays. Le 2 décembre 2014, Erbil et Bagdad ont signé un accord pour régler la crise pétrolière. Tous les Irakiens espéraient ainsi que le conflit politique s’achèverait et que l’interaction remplacerait la divergence qui portait atteinte à l’unité et l’intégrité territoriale. Les ennemis aussi auraient tenté de profiter de ce conflit. L’Irak devra aujourd’hui relever des défis sur les scènes politique, sécuritaire et même économique. Par conséquent, l’unité et la solidarité nationale sont des éléments principaux pour que les Irakiens l’emportent sur le terrorisme de Daech ainsi que sur la crise économique due à la guerre et à la baisse du prix du brut.

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