C'est la chaîne Al-Mayadeen, qui tente de répondre à cette question, quelques heures après la fin de l'escale du ministre français des A.E, en Iran. "Se basant sur leurs expériences passées, les Iraniens n'ont aucune raison de faire confiance aux Français. Certes, le Président Rohani a souligné, en présence de son hôte français, Laurent Fabius, les terrains de coopération, que l'accord du 14 juillet pourrait lancer entre les deux pays, et entre l'Iran et l'Union européenne. Et ce, à la lumière de l'accord nucléaire. En effet, Fabius s'est rendu, en Iran, mettant un terme au gel des relations avec Téhéran, qui dure depuis des années. Fabius a demandé une coopération irano-française, pour combattre le terrorisme et l'extrémisme. En se référant à l'accord nucléaire, l'Iran demande à ce qu'un dialogue élargi soit établi entre lui et les pays de la région, afin de résoudre les questions litigieuses. Côté nucléaire, Fabius a tenté de justifier l'intransigeance de Paris, tout au long des pourparlers, en mettant cette intransigeance, sur le compte des soucis non proliférants de la France. Zarif, son homologue iranien, a évoqué, de son côté, les possibilités qui existent, pour davantage de coopérations entre Paris et Téhéran, en termes d'énergie fissile à usage pacifique. Est-ce pour autant un quitus au retour de la France, en Iran? Les analystes en doutent très fort. La voie ne semble pas ouverte, en effet, à un retour de la France, dans la mesure où les Iraniens ont la mémoire longue et que l'antécédent français, en Iran, est loin d'être positif. L'ex ambassadeur iranien, en France, l'a d'ailleurs souligné, lors d'un entretien accordé à Al-Mayadeen : "La Grande Bretagne, les Etats Unis, Israël, cherchent, en effet, à compromettre les relations entre Téhéran et Paris. Ceci dit, les deux parties disposent de nombreuses potentialités, qui pourraient être explorées, surtout, dans le dossier libanais, syrien et irakien". Certes, les firmes françaises tenteront de retourner, en Iran, mais le fait de reconquérir la place qu'elles ont perdues, ne sera pas facile, surtout, aux côtés des sociétés allemandes et italiennes, et ce, d'autant plus que les Iraniens ont, déjà, fait l'expérience des promesses non tenues des Français. Il faut trop de volonté et trop d'efforts à la France, pour que les pages noires des relations franco-iraniennes soient effacées de la mémoire des Iraniens ... La tâche est assez ardue, pour la France ....