Des milliers de Libanais ont manifesté vendredi à Beyrouth à l'appel de l'un des principaux leader chrétien du pays pour réclamer l'élection du président de la République au suffrage universel direct.
Liban: Les manifestants réclament une élection présidentielle au suffrage universel
Ce rassemblement a coïncidé avec l'appel du principal collectif citoyen à la tête des manifestations contre la classe politique ces dernières semaines, sur fond de crise des ordures, à une nouvelle mobilisation vendredi et samedi dans plusieurs localités du pays.
Les partisans de Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre (CPL) et candidat à la présidence, se sont rassemblés sur la place des Martyrs, dans le centre-ville, brandissant les drapeaux oranges de son mouvement ou les drapeaux du Hezbollah, son allié.
M. Aoun a invité ses partisans à descendre dans la rue pour réclamer la tenue de législatives et un amendement constitutionnel permettant au président de la République d'être élu au suffrage universel direct.
Au Liban, le chef de l'Etat est élu par le Parlement. Or ce dernier, vicié par les divisions, ne s'est plus réuni depuis un an.
"Le peuple veut l'élection du président", ont scandé les manifestants.
Artistes, personnalités politiques et militants ont défilé sur une scène improvisée pour exprimer leur soutien au chef du CPL et à Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah.
M. Aoun est soutenu par le Hezbollah et son mouvement participe au "gouvernement d’entente" aux côtés du bloc rival appuyé par Ryad et Washington.
"Nous voulons de l'électricité, de l'eau, du pétrole et du gaz. Nous voulons un système électoral qui nous représente et élire un président", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, un cadre du CPL.
M. Aoun n'était pas présent physiquement mais est apparu dans un message vidéo où il a dit être "fier" des manifestants.