Dans une lettre aux chefs des trois branches du gouvernement, l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique d'Iran, a communiqué dans le cadre de l'article 110 de la Constitution, les politiques générales de l'environnement pour une harmonisation des activités de protection environnementale, l'utilisation correcte des ressources naturelles et l'élaboration de lois pour la défense de l'environnement.
Dans cette lettre, l'Ayatollah Khamenei a insisté dans 15 points, sur la coopération nationale dans le domaine de l'environnement, le respect des droits des futures générations, la définition des délits environnementaux, l'élaboration d'un atlas écologique du pays, le respect des standards, la protection des sites naturels, la création de parc nationaux, la lutte contre la désertisation, le développement de l'économie verte respectueuse de la nature, l'utilisation des énergies non polluantes, la gestion des déchets, la réforme des modèles de consommation, le développement des moteurs non polluants, la protection des ressources d'eau souterraine, l'utilisation des biens publics pour la lutte contre la pollution, l'offre de facilités financières aux centres industriels non polluants, l'éducation sur la protection de l'environnement et les règles islamiques de responsabilités collective, l'établissement de programmes au niveau régional pour lutter contre les vents de poussière et de sable, la marche vers une décarbonisation de l'industrie et le développement des nouvelles industries non polluantes.
Ce qui suit est le texte intégral de ce communiqué, élaboré après une consultation avec le Conseil de Discernement des intérêts du régime, et émis le 17 novembre 2015:
" Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Politiques générales de l'environnement :
1. Gestion globale, harmonieuse et organisée des ressources vitales (l'air, l'eau, le sol et les diversités de l'environnement) basée sur les capacités et les perspectives écologiques notamment avec l'accroissement de mesures juridiques et structurelles appropriées, accompagnées d'une participation au niveau national.
2. Mise en place d'un système cohérent et national de protection de l'environnement.
3. Amélioration des conditions environnementales dans le but d'aider la société à bénéficier d'un environnement sain, de l'instauration de la justice et de l'observation des droits de toutes les générations.
4. Prévention et interdiction de la diffusion de produits polluants illégaux, définition des délits liés à l'environnement, prise de mesures efficaces et préventives contre des pollueurs et les destructeurs de l'environnement, et imposition de dédommagements.
5. Raffinement constant et contrôle de la pollution de l'air, de l'eau et des sols, des pollutions sonores, des rayonnements destructifs, des changements climatiques défavorables, et obligation de l'observation des normes et des critères environnementaux lors de l'élaboration des règles et des règlements, des plans de développement et d'aménagement du territoire.
6. Élaboration d'un atlas écologique national et protection, relance, optimisation et développement des ressources naturelles renouvelables (les mers, les lacs, les rivières, les réservoirs des barrages, les étangs, les nappes aquifères, les forêts, les sols, les prairies et les diversités environnementales en particulier celle de la faune), imposition de restrictions légales dans l'utilisation de ces ressources en fonction de leur capacité écologique (leurs durabilité et leur renouvellement), gestion des écosystèmes sensibles et précieux (parcs nationaux et autres éléments du patrimoine naturel national), préservation des ressources génétiques et développement et amélioration au niveau des normes internationales.
7. Gestion des changements climatiques, face aux menaces environnementales comme la désertification, les particules de poussière, la sécheresse, les pollutions microbiennes et les émetteurs radioactifs, et prévoyance, identification et gestion des nouveaux phénomènes environnementaux.
8. Développement de l'économie verte avec une insistance sur :
8.1. Les industries à faible émission de carbone, l'utilisation de sources d'énergie propres et de produits agricoles et biologiques sains, la gestion des déchets et des eaux usées, en optimisant les capacités et les ressources économiques, sociales, naturelles et environnementales.
8.2. La réforme des modèles de production dans les différents domaines économiques et sociaux, l'amélioration des modes de consommation de l'eau, des diverses ressources, de la nourriture et des sources d'énergie, notamment avec la promotion de carburants compatibles avec l'environnement.
8.3. La promotion des moyens de transport public écologiques et non-fossiles, des moteurs électriques, et l'augmentation des transports publics en particulier dans les métropoles.
9. Équilibrage et préservation des eaux souterraines à travers des bassins versants et gestion des ressources aquifères, réduction de l'utilisation des eaux souterraines et évaporation et prévention de l'entrée des polluants.
10. Mise en place d'un système national de contrôle de l'environnement en tenant compte de la valeur et des coûts (de destruction, de pollution et de restauration) dans le cadre de l'économie nationale de l'environnement.
11. Soutien et encouragement aux investissements et aux technologies compatibles avec l'environnement, en utilisant les moyens appropriés comme les taxes et les impôts écologiques.
12. Préparation d'un code de comportement environnemental et formation aux règles de l'environnement et aux modèles iraniens et islamiques.
13. Amélioration des études et des recherches scientifiques, en tirant profit des nouvelles technologies environnementales et des expériences nationales constructives dans le domaine de la préservation de l'équilibre des écosystèmes, et de la prévention de la pollution et de la destruction de l'environnement.
14. Augmentation et renforcement de l'information, des connaissances et des perspectives sociétales au sujet de l'environnement, et renforcement de la culture et des enseignements religieux sur les responsabilités sociales, notamment dans la protection de l'environnement, avec la recommandation du bien et l'interdiction du blâmable à tous les niveaux et parmi toutes les couches de la société.
15. Renforcement de la diplomatie de l'environnement :
15.1. Efforts pour créer et renforcer les organisations régionales de lutte contre les particules de poussière et la pollution de l'eau.
15.2. Renforcement des relations et d'une coopération ciblée et efficace, bilatérale, multilatérale, régionale et internationale, dans le domaine de l'environnement.
15.3. Utilisation rationnelle des opportunités et des soutiens internationaux pour le passage à une économie décarbonisée, et facilités pour le transport et le développement des technologies et des innovations."