Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Al-Mouallem s'est déclaré disposé à prendre part aux négociations de paix à Genève.
Lors d'une conférence de presse à Pékin, capitale chinoise, le chef de la diplomatie syrienne a déclaré que son pays était prêt à participer aux négociations syro-syriennes à Genève, en Suisse, sans l’ingérence étrangère. Walid Al-Mouallem a ajouté qu’une fois la liste de la délégation des opposants syriens établie, la délégation syrienne serait disposée aux négociations. En effet, la Syrie envisage de former un gouvernement d’union nationale et le ministre syrien des Affaires étrangères a émis l’espoir que les négociations de paix à Genève, marquées par la présence des responsables du gouvernement syrien, aboutissent à la mise en place de ce gouvernement. En cas de formation du gouvernement d’union nationale, une commission sera mise sur pied pour rédiger la nouvelle Constitution et la nouvelle loi électorale et baliser le terrain à l’organisation des élections dans un délai de 18 mois. En vertu du plan des Nations Unies, un délai de deux ans est prévu pour la formation du gouvernement d’union nationale et l’organisation des élections dont la fin de la guerre est une condition. La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’Onu a ratifié la résolution 2245, procédant à l’établissement d’une feuille de route visant à mettre un terme à la crise en Syrie. La nouvelle résolution onusienne insiste sur le dialogue entre le gouvernement et les opposants en vue de trouver un cessez-le-feu permanent, la formation d’un gouvernement de transition en l’espace de six mois, et la tenue des élections générales en 18 mois. De son côté, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a salué la disponibilité du gouvernement de Damas pour la cessation des hostilités dans le but de lancer les négociations de paix à Genève avec les opposants et de confirmer la résolution 2245 du Conseil de sécurité, affirmant que la Chine avait jusqu’ici accordé une aide humanitaire de six millions de dollars à la Syrie. Par ailleurs, les évolutions, in situ, en Syrie témoignent de la progression de l’armée à Rif-Lattaquié et à Damas. Et la Turquie, poursuivant ses politiques agressives dans la région, a fait pénétrer les unités de son armée jusqu’à la profondeur de 150 mètres du territoire syrien. Cet acte d’Ankara a pour objectif d’installer ses forces sur une colline, à proximité d’un village frontalier, dans la banlieue septentrionale de Hassaké, au nord-Est de la Syrie. Le magazine américaine "Wall Street Journal" a révélé que les Etats-Unis, avant l’éclatement de la crise en Syrie, réfléchissaient à fomenter un coup d’état militaire contre le gouvernement du président Bachar al-Assad. Le "Wall Street Journal" s’est mis à révéler, dans un rapport, la décision de Washington de convaincre les proches et les ministres du cabinet de Bachar al-Assad de faire un coup d’Etat militaire et de changer le système politique syrien. Ce rapport citant les responsables américains, ajoute que l’administration Obama, avant l’éclatement de la crise syrienne, cherchait à trouver un moyen pour s’infiltrer à l’intérieur du gouvernement de Damas pour ainsi favoriser le renversement du président Bachar al-Assad.