Incarcéré, près de deux ans, pour corruption, le chef d'un parti extrémiste a repris son poste de ministre de l'Intérieur, en Israël.
Il remplace le titulaire, qui a dû démissionner, pour harcèlement sexuel, a-t-on annoncé, dimanche, de sources officielles. Le gouvernement du régime sioniste a entériné la nomination de Aryeh Deri, patron du Parti ultra-orthodoxe Shass et ministre du Développement de la Galilée et du Neguev. Il remplace Sylvan Shalom, qui a quitté ses fonctions, le 20 décembre. M. Deri, âgé de 56 ans, avait, déjà, occupé le poste de ministre de l'Intérieur, de 1988 à 1993. En l'an 2000, il avait été condamné à trois ans de prison, pour avoir touché un pot-de-vin de 155.000 dollars, ainsi que pour fraude et abus de confiance. Après une traversée du désert, M. Deri avait réussi à se faire élire, en 2013, comme député, puis, à reprendre la direction du Shass, considéré comme un parti extrémiste. Il a été réélu, au Parlement, en 2015. L'appui de son parti, qui a ses sept députés, est vital, pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont la coalition ne dispose que d'une seule voix de majorité, au Parlement. Le retour d'Aryeh Deri, au ministère de l'Intérieur, faisait, dimanche, débat, dans les médias. Des commentateurs ont dénoncé ce retour d'un "corrompu" à l'Intérieur. Cela intervient, alors que les territoires occupés sont le théâtre du soulèvement populaire des Palestiniens contre le régime sioniste, depuis octobre dernier. Lors de cette troisième Intifada, 149 Palestiniens ont trouvé le martyre, tandis que des milliers d’autres étaient blessés ou arrêtés.
