Que cherche le président chinois, en Iran ?

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Que cherche le président chinois, en Iran ?

La visite, d'ici quelques jours, en Iran, du président chinois, fait couler en ce moment, beaucoup d'encre. Que cherche le président chinois, en Iran?

La Chine est citée souvent, à titre de l'un des princiaux bénéficiaires de l'accord nucléaire de juillet dernier de l'Iran avec les 5+1. Cet accord permetra à l'Iran d'enrichir, de façon limitée, son uranium, en échange d'une levée des sanctions, qui frappent son économie. Cette ouverture se traduira, dans l'acte, par une réactivation des sociétés étatiques chinoises, dans le secteur de l'énergie iranien, sur fond de davantage d'investissements, dans le pétrole et le gaz. Mais, outre le secteur pétro-gazier, l'Iran pourrait devenir un important marché, pour les exportations chinoises. La Chine pourrait, aussi, aider l'Iran à construire une partie de ses infrastructures, celle qui participerait à ce projet eurasiatique, baptisé "une ceinture, une route". En ce sens, de nombreux accords seront signés entre le président iranien et son homologue iranien. Mais le volet le plus inquiétant du partenariat sino-iranien se manifestera, sans doute, dans le secteur des armements. C'est depuis les années 80 que la Chine est l'un des principaux fournisseurs d'armements à l'Iran : chasseurs, chars, vedettes rapides, missiles anti-navire. Mais Pékin ne cherche pas, uniquement, à tirer un profit stratégique de ses relations avec l'Iran. Elle veut, surtout, créer un rempart, face aux Etats Unis, et à leur influence profonde, au Moyen-Orient. La vente d'armements chinois à l'Iran s'est ralentie, dès les années 90, sous la pression des Etats Unis. Les sanctions anti-iraniennes ont visé, d'abord, l'industrie balistique iranienne, pour s'étendre, par la suite, à d'autres secteurs conventionnels, comme la construction d'avion ou, encore, de navires de guerre. La crainte chinoise des impacts des sanctions anti-iraniennes a, profondément, endommagé les coopértaions en armement sino-iraniennes. L'exportation des armements chinois, à destination de l'Iran, pourra être reprise, une fois, les sanctions anti-iraniennes levées. D'ici huit ans, la Chine pourra vendre une quantité d'armements conventionnels aux iraniens. Et ces huits années passées, si l'Iran reste respectueux de ses engagements, le commerce d'armement Iran/Chine ne connaîtra aucune limite. Et puis, l'accord nucléaire brisera les interdits : la Russie se réfère à cet accord, pour justifier la livraison des S-300 à l'Iran. La Chine pourra en faire autant, pour vendre des missiles de courte et de moyenne portée aux Iraniens. Les chasseurs G-10, des vedettes rapides, dotées de missiles, avec, à la clé, la possibilité de booster les relations maritimes sino-iraniennes, pourront, ainsi, faire partie de la liste. Les missiles de croisière chinois ou la technologie de leur fabrication pourront être transmise aux Iraniens. Les drones chinois, les équipements aérospatiaux, des systèmes de guerre électroniques sont, également, propres à intéresser le client iranien. Et la Chine a de quoi plaire à l'Iran, étant donné qu'elle est le membre permanent du Conseil de sécurité, et, à ce titre, ayant les coudées franches....

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