Interrogée, lors d'un débat du Forum économique mondial, sur le fait de savoir si "ça passe ou ça casse", pour l'espace de libre circulation européen de Schengen, Christine Lagarde a répondu : "Oui, je le pense", précisant qu'il s'agissait de son point de vue personnel.
Elle a, toutefois, précisé que le FMI, en tant qu'institution, pensait, toutefois, que si cette crise était bien gérée, elle pourrait, in fine, profiter, économiquement, à certains pays, en leur octroyant un supplément de croissance. D'un point de vue économique, "l'Europe est, sans aucun doute, en meilleur état que l'an dernier", a déclaré la directrice générale du FMI, affirmant avoir "deux préoccupations importantes", pour le continent : la crise des réfugiés et le risque du Brexit, une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.
La voix de Christine Lagarde vient s'ajouter à celle de plusieurs autres dirigeants européens, qui ont déclaré, cette semaine, à Davos, que l'afflux massif de migrants, en Europe, compromettait la survie des institutions européennes, qui peinent à trouver une solution, poussant les pays membres à agir, de manière individuelle.
Une crise, qui peut, néanmoins, profiter à certains.
Les Premiers ministres français et néerlandais, Manuel Valls et Mark Rutte, ont, notamment, évoqué une possible dislocation européenne, à cause de cette crise migratoire.