Les banques des six pays du Conseil de coopération du Golfe persique (CCG) devraient connaître des problèmes de liquidités en raison de la chute des prix du pétrole, a indiqué lundi l'agence de notation Moody's.
La baisse des revenus pétroliers devrait entraîner, selon l'agence, une réduction des dépôts des services gouvernementaux et même limiter le soutien des pouvoirs publics au système bancaire.
Ce soutien a joué un rôle déterminant dans le renforcement des capacités des banques des six pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar), a rappelé Moody's.
L'écart grandissant entre les bas prix du pétrole et les dépenses publiques élevées pourrait avoir un effet négatif sur les banques, a écrit l'agence.
Les budgets de 2016 des six pays reflètent une baisse de la croissance et des déficits grandissants, selon la même source.
Les pays du CCG dépendent largement du pétrole dont le prix a chuté de 70% depuis la mi-2014.
Selon des estimations, les six pays ont eu un manque à gagner de 300 milliards de dollars en 2015 en raison de la chute des prix du pétrole.
Les effets de cette chute commencent déjà à affecter les banques qui se montrent plus agressives pour capter les dépôts, selon l'agence de notation.