Le calme règne dans les provinces centrales de Homs et de Hama. Pour la première fois depuis cinq ans, les régions de Syrie tenues par les rebelles se sont réveillées dans le calme, après l'entrée en vigueur, dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 février, d'un cessez-le-feu soutenu par l'ONU.
« Nous sommes à un tournant et avons la possibilité de tourner la page du conflit syrien », a dit l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Pourtant, plusieurs obus sont tombés samedi en milieu de journée sur Damas, tirés par des groupes terroristes à Douma et Jobar, quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, a indiqué l'agence officielle Sana.
L'armée de l'air russe a d'ores et déjà annoncé la suspension, pour la journée de samedi, de toutes les sorties de son aviation au-dessus de la Syrie afin de soutenir l'accord de cessez-le-feu et empêcher toute erreur de bombardement.
La trêve, soutenue par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, est la première de cette ampleur dans un conflit qui a fait plus de 270.000 morts depuis 2011, déplacé plus de la moitié de la population et qui voit s'affronter une multitude d'acteurs, syriens et internationaux.
Dans la nuit, l'émissaire de l'ONU a annoncé son intention de convoquer de nouvelles discussions inter-syriennes de paix le lundi 7 mars à Genève « à condition que la cessation des hostilités tienne globalement, si Dieu le veut, et que l'accès humanitaire soit maintenu ».