Depuis le début 2016, 44 accusations d’abus sexuels qui auraient été commis par des Casques bleus ont été recensées par les Nations unies.
Selon l'AFP, 29 cas concernent la mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca), 7 autres ont aussi été recensés en République démocratique du Congo (RDC), deux en Haïti et d'autres en Côte d'Ivoire, Soudan du Sud ou Mali notamment.
Les soldats ou policiers soupçonnés viennent pour la plupart de République démocratique du Congo et du Congo-Brazzaville, ainsi que du Niger, du Maroc et d'Afrique du Sud, selon un décompte publié mardi par l'ONU.
Ce décompte n'inclut pas les accusations révélées début avril et mettant en cause la force française Sangaris en Centrafrique (RCA) ainsi que les contingents burundais et gabonais de la Minusca.
Pour rappel, l'ONU avait recensé 69 cas d'abus sexuels sur l'ensemble de l'année 2015.
Les pays fournisseurs de Casques bleus, seuls habilités à sanctionner les coupables, ne montrent aucun empressement à le faire. Ainsi, seuls 26 cas sur les 69 recensés en 2015 ont fait l’objet d’enquêtes abouties qui ont entraîné des peines de prison de quelques semaines contre trois soldats.
Pour les faits recueillis en 2016, trois enquêtes ont pour l’instant abouti et deux militaires ont été punis de peines de prison.