L'UE va présenter son plan pour une intégration accrue en matière de défense à la fin du mois de juin, après le référendum sur le maintien du Royaume-Uni en son sein, mais a démenti vendredi qu'elle préparait secrètement la création d'une armée européenne, comme le craignent les eurosceptiques britanniques.
La haute responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a été chargée l'an dernier d'élaborer une "stratégie globale" en ce qui concerne la politique étrangère et de sécurité (PESC) de l'Union, y compris s'agissant de la coopération militaire face aux crises qui lui posent des questions sécuritaires (Syrie, Ukraine, migrants...).
Mme Mogherini doit dévoiler ce plan lors du prochain sommet des 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, les 28 et 29 juin à Bruxelles.
Mais l'exécutif européen a catégoriquement démenti des informations publiées vendredi par le quotidien britannique The Times, selon lesquelles il s'agissait en fait de "mesures vers la création d'une armée européenne gardées secrètes" avant le référendum britannique du 23 juin.
"Il n'existe absolument aucun plan pour mettre sur pied une armée européenne dans le cadre de la stratégie globale. Pas plus qu'il n'y a de projet secret", a déclaré vendredi à l'AFP une porte-parole de Mme Mogherini.
Le processus d'élaboration de la "stratégie globale" est "en cours, de façon ouverte et transparente, et en consultation avec les Etats membres et beaucoup d'autres acteurs", a ajouté la porte-parole.
A Londres, réagissant à l'article du Times, un porte-parole du ministère britannique de la Défense a rappelé que "le Premier ministre (David Cameron) a répété clairement que le Royaume-Uni ne ferait jamais partie d'une armée européenne".