Sept gendarmes ont été tués lors de l'attaque jeudi du camp de Nguagam, qui accueille des réfugiés et des déplacés nigériens fuyant le groupe terroriste nigérian Boko Haram, dans le sud-est du Niger.
« Sept gendarmes ont été tués. Ils ont été inhumés aujourd’hui (vendredi) », a affirmé vendredi à l'AFP une source humanitaire sous couvert de l’anonymat. Ce bilan a été confirmé par une source sécuritaire.
L’attaque avait eu lieu peu après le passage d’une importante délégation ministérielle comprenant aussi des députés et des représentants du personnel onusien et humanitaire dans la région.
26 soldats nigériens et nigérians ainsi que des civils avaient été tués lors de cette attaque, qui a provoqué l’exode de quelque 50.000 personnes.
Sous haute surveillance militaire, la mission ministérielle nigérienne avait procédé à une distribution de vivres dans la matinée et était repassée par Nguagam en fin de journée. Elle visait à se rendre compte de la situation après l’attaque du 3 juin et montrer l’appui du gouvernement aux populations, selon le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum.
L’attaque du 3 juin contre la ville frontalière de Bosso est l’une des plus meurtrières menées par Boko Haram au Niger depuis que ce pays est officiellement entré en guerre contre ces insurgés takfiristes en février 2015.