Le porte-parole de l'OIEA a fait part de la remarque sérieuse de Téhéran à l'adresse de l'Agence concernant la divulgation des documents confidentiels.
"Nous avons fait des remarques écrites et verbales aux responsables de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Certes, ils se déculpabilisent et nous ne jugeons pas nécessaire de les remettre d'avantage en question".
L'agence Associated Press a récemment annoncé avoir accédé à certaines parties d'un accord confidentiel signé entre l'Iran et les 5+1, et en avoir publié certains points.
Le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Behrouz Kamalvandi a affirmé que la fuite d'informations confidentielles profite d'ailleurs à certaines personnes qui sont capables des pressions sur le gouvernement américain dans le contexte électoral. "Or, le gouvernement américain prétend avoir arrêté le programme nucléaire iranien et réduit l'enrichissement. Les révélations prouvent pourtant que l'Iran sera capable d'ici 10 ans d'avancer avec une vitesse accélérée vers le nucléaire à des fins industrielles."
"Fournir des informations pourrait, d'un certain point de vue, s'avérer dans notre intérêt, mis ça pourrait causer des problèmes à la fois, d'autant plus que certains pays ont l'habitude d'exploiter ces informations et d'exercer les pressions sur la RII, conformément à leurs propres intérêts."
Toujours selon Behrouz Kamalvandi, Téhéran a fait tous ses efforts pour empêcher que ces questions ne se transforment en menace contre les installations ou individus travaillant dans le secteur nucléaire. Le porte-parole de l'OIEA avait fait part précédemment de l'envoi d'une note de protestation à l'Agence viennoise, concernant la divulgation de certaines parties du programme nucléaire iranien. Kamalvandi avait aussi affirmé qu'il faudrait empêcher qu'on fasse antécédent de la révélation des informations confidentielles; "il y a d'autres documents confidentiels dont la publication, de point de vue technique et sécuritaire, pourrait ne pas être dans nos intérêts. C'est pourquoi nous y avons contesté auprès de l'Agence".