Le Koweït a décidé lundi d'augmenter les prix du pétrole jusqu'à plus de 80% à partir du 1er septembre dans le cadre de réformes économiques visant à endiguer la chute des revenus pétroliers.
Le gouvernement a indiqué que le prix du carburant à faible taux d'octane augmentera de 41% pour atteindre 28 centimes de dollar le litre (0,25 euro) alors que celui au taux élevé augmentera de 61% à 35 centimes (0,31 euro).
Il a également décidé d'augmenter le prix de l'essence à faible émission de CO2 de 83% à 55 centimes le litre (0,50 euro).
Il s'agit des premières augmentations des prix de l'essence dans ce pays membre de l'OPEP depuis près de 20 ans.
L'émirat du Golfe persique a libéralisé les prix du diesel et du kérosène en janvier 2015 et révise leurs prix tous les mois. Il est le dernier pays membre du Conseil de coopération du Golfe persique (CCG) à augmenter les prix du pétrole.
Les autres membres - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar, Oman - ont totalement libéralisé ou augmenté les prix en raison de la forte baisse des revenus pétroliers depuis la mi-2014.
Le gouvernement a indiqué qu'un comité révisera les nouveaux prix du pétrole tous les trois mois en fonction des cours internationaux.
En avril, le Parlement avait adopté une loi augmentant les prix de l'électricité et de l'eau pour les étrangers et les commerçants, mais en avait exclu la population autochtone. Cette augmentation, la première du genre en 50 ans, prendra effet en septembre 2017.
Le Koweït a enregistré durant l'exercice 2015/2016 son premier déficit budgétaire, de l'ordre de 18,3 milliards de dollars (16,3 milliards d'euros), après 16 ans de bénéfices grâce aux prix élevés de l'or noir.
Il prévoit un déficit de 29 milliards de dollars (25,1 milliards d'euros) durant l'actuel exercice.