La donne Téhéran-Ankara, vue par Atwan

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La donne Téhéran-Ankara, vue par Atwan

L'éditorialiste en chef du journal Raï al-Youm fait allusion aux rapides évolutions de l'axe turco-iranien.

La visite probable du président turc turc Recep Tayyip Erdogan serait l'affirmation du renforcement de l'axe Téhéran-Ankara

Il se réfère à la navette diplomatique des ministres turc et iranien des Affaires étrangères. Atwan fait aussi allusion aux dires surprenants du vice-Premier ministre turc, Numan Kurtumlus. Dans un discours inédit, il a critiqué l'approche de son pays envers l'affaire syrienne. Un vent d'optimisme commence a souffler concernant la résolution de la crise syrienne.

"On va trouver bientôt une solution qui soit acceptable pour le peuple syrien, une solution qui remplacera une autre imposée depuis l'étranger. (...) Je suis certain que le temps est venu de mettre fin à la guerre par procuration en Syrie et si Dieu le veut, on trouvera la solution."

Selon le journaliste arabe, le changement d'approche d'Ankara envers l'affaire syrienne ne serait pas lié à la décision américaine de rallier les Kurdes dans le Nord-Ouest syrien, sous l'appellation des FDS (Forces démocratiques syriennes), les mêmes qui ont chassé Daech de Manbij.

Avant le putsch avorté, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, avait annoncé qu'Ankara reverrait son approche syrienne. "Cette décision vise avant tout à empêcher la formation d'un petit Etat kurde au nord de la Syrie", explique Atwan. , Yildirim a précisé que toute solution pouvant être envisagée pour la crise syrienne devrait garantir deux point importants :

- Maintenir l'intégrité territoriale de la Syrie

- Repousser le plan américain de fédéralisation de la Syrie, via une partition en trois secteurs Est, Ouest et Nord (avec les Kurdes dans ce dernier secteur)

Mais la seconde condition ne sera envisageable qu'avec la création d'un Etat représentatif qui intègre tous les courants ou groupes syriens. Les représentants de tous les groupes vont devoir prêter serment devant le président syrien et par la suite, travailler aux vastes réformes politico-économiques. En bref, c'est l'approche qu'ont acceptée et que soutiennent la Russie, la Turquie et l'Iran, conclut le journaliste arabe Abdel Bari Atwan.

Mais rien n'a été évoque concernant la question du départ ou du maintien du président syrien Bachar al-Assad,

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