Nasrallah : L’engagement d’Iran à la question palestinienne est au-delà des marchandages politiques

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Beyrouth- Lors d’une cérémonie à l’occasion de la journée mondiale de Qods, Sayed Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a dit : « L’engagement d’Iran à la question palestinienne est au-delà des marchandages politiques. »

Selon l’Agence Internationale de Presse Coranique citant Al Manar, lors d’une cérémonie à l’occasion de la journée mondiale de Qods, Sayed Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a déclaré : « Nous nous rencontrons une nouvelle fois à l’occasion de la journée mondiale d’Al-Qods décrétée par l’Imam Khomeiny, le dernier vendredi du mois de Ramadan.

La polémique grandit en Israël sur une éventuelle frappe contre l’Iran sous prétexte de son programme nucléaire, dont le monde entier sait qu’il est pacifique. Et Israël sait très bien qu’il s’agit d’un alibi à l’instar des Armes de Destruction Massives en Irak prétendues par les Etats-Unis.

Le problème d’Israël est que l’Iran est un Etat islamique fort, qui malgré tous les sanctions et complots est religieusement engagé en faveur de la Palestine, d’Al-Qods et du peuple palestinien.

Et son engagement n’est pas soumis aux compromis et aux calculs politiques. Les positions iraniennes envers la Palestine n’ont pas changé depuis l’Imam Khomeiny jusqu'à nos jours. Hier le guide suprême, l’imam Khamenei évoquait la disparition certaine d’Israël.

Le problème d’Israël est que l’Iran soutient les peuples et les mouvements de la résistance dans la région. L’Iran fournit des armes et de l’argent aux mouvements de la résistance. L’Iran est l’ennemi numéro un d’Israël, cela ne doit pas dire quelque chose aux peuples arabes et islamiques ? Dans cette journée d’Al-Qods, nous disons que si Israël est le mal absolu, l’Iran qui est son opposé absolu, ne veut pas dire qu’il est le vrai absolu qu’on doit soutenir ?

S’agissant de la polémique entre les dirigeants israéliens politiques et sécuritaires sur une éventuelle frappe contre l’Iran. Cela n’a rien à voir avec les normes et le respect des Droits de l’homme, mais cela relève de l’équation du coût et de l’utilité d’une action militaire. C’est pour cela, ils n’ont jamais hésité de mener des guerres contre les Arabes vu que le coût est beaucoup moins que l’utilité.

Si l’Iran était faible, incapable, ou même capable mais lâche, il n’y aurait pas eu de polémique parmi les dirigeants israéliens et Israël n’allait pas hésiter à frapper l’Iran et à bombarder ses installations nucléaires. Pourquoi ils ne bombardent pas l’Iran ? Parce que l’Iran est fort et courageux. Et moi, je sais très bien (sources bien informées), que la riposte de l’Iran sera cinglante et très forte.

La leçon de la guerre de juillet 2006, empêche les dirigeants sécuritaires israéliens d'approuver une frappe contre l'Iran, c'est ce qu'a d'ailleurs révélé Ehud Barak.

Moi, je ne certifie pas qu’Israël n’allait jamais frapper l’Iran, mais j’assure qu’Israël est fortement préoccupé de frapper l’Iran. La leçon qu’il faut tirer : L’Etat ou le peuple arabe qui être à l’abri des menaces et des agressions israélienne il faut qu’il soit for.

Nous voulons dire à nos ennemis et nos amis que la question d’Al-Qods et de la Palestine est une cause loin de toutes les divergences. Et notre attachement religieux à cette cause est inébranlable. Aujourd’hui nous ne pourrons pas concevoir l’avenir d’Al-Qods sans celui de l’entité sioniste. Nous ne pourrons pas parler de la restitution d’Al-Qods à la nation et au peuple palestinien en présence d’ « Israël ». Al-Qods fait l’unanimité parmi les Israéliens et les différences sont dissipées quand il s’agit d’Al-Qods. Ce qui n’est pas le cas des Arabes.

Les Israéliens sont unanimes sur le fait qu’Al-Qods est la capitale éternelle d’Israël. La judaïsation de cette ville bat son plein. Al-Qods se perd de jour en jour, au moment où les Arabes et les musulmans sont préoccupés par leurs divergences.

S’agissant de l’environnement stratégique d’Israël, notre ennemi a malheureusement certains avantages. Les Israéliens organisent chaque année des conférences pour discuter de la stratégie d’Israël, des défis militaires, démographiques, économiques auxquels ils font face. Ce qui n’est pas le cas des pays Arabes.

Chaque année, nous lisons les plans et les dossiers discutés lors de ces conférences. En 2010 et 2011, ils évoquaient de grandes préoccupations, et de menaces surtout après les développements dans les pays arabes : la chute de Moubarak, le retrait américain humiliant de l’Irak, la chute des régimes soi-disant modérés et la puissance de l’Iran.

Ils craignaient la naissance d’un grand axe régional en faveur de la Palestine et des Palestiniens et contre Israël. Or, après les événements en Syrie, l’image a changé. La Turquie, qui soutenait la cause palestinienne, a réduit à zéro ses relations avec la Syrie. Il en est de même pour ses relations avec l’Irak qui sont devenues tendues, et avec l’Iran qui sont plutôt froides.

Les changements dans les pays arabes ont été exploités en faveur de la crise syrienne, et de la création d’une atmosphère d’animosité des pays arabes envers l’Iran…Par conséquent, Israël parle aujourd’hui d’espoir, d’un avenir prospérant, et d'une tentative de briser l'axe de la résistance. Il ne cache pas sa joie.

Les dirigeants israéliens ont haussé le ton, ces dernières semaines contre le Liban, au point d’évoquer la destruction du Liban. Nous ne nions pas qu’Israël possède une grande force destructrice grande, et une idéologie terroriste et sauvage. Ce n’est pas du nouveau. Israël l’a déjà fait (destruction) en 1982 et en 2006. Mais le nouveau dans cela, tu peux penser ce que tu veux, mais il faut savoir que tu n’es pas seul sur le terrain.

Je ne dis pas que nous pourrons détruire Israël, mais j’affirme que nous pouvons transformer en véritable enfer la vie des millions de sionistes en Palestine. Nous sommes capables de changer la face d’Israël, et la guerre avec le Liban est très couteuse, beaucoup plus que la guerre 2006.

Cependant, nous sommes préoccupés quant à la situation en Palestine et à Gaza, à la lumière des développements dans la région et en Syrie. Certains Arabes œuvrent à affaiblir la Syrie, pour que la Palestine ne soit pas fort. Notre position envers la Syrie est liée à la cause palestinienne.

Ce qui s’est passé ces deux dernier jours, (enlèvements et le blocage de la rue de l’aéroport) a été hors du contrôle du Hezbollah et du mouvement Amal, et ce, en raison du traitement de cette affaire par les politiciens et certains médias libanais.

Après l’enlèvement des 11 pèlerins libanais en mai dernier nous avons appelés les gens à quitter la rue et de communiquer avec le gouvernement dans cette affaire afin que nos positions ne soient pas utilisées contre les otages. Après l’écoulement de quatre mois, les Libanais n’ont toujours pas été libérés.

Mais les médias libanais ont été irresponsables en se lançant dans une course aux scoops. Ils ont annoncé la mort des 11 pèlerins, sans prendre en considération les sentiments des 11 familles.

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