Au Gabon, le nouveau Premier ministre Franck Emmanuel Issoze-Ngondet a rendu public son nouveau gouvernement. Il compte 40 membres, exactement le même nombre que la précédente équipe.
Le numéro deux est Bruno Ben Moubamba, un jeune opposant arrivé en troisième position lors du scrutin présidentiel du 27 août dernier. Il est propulsé vice-premier ministre en charge de l'Habitat et du Logement. En revanche, aucun poids lourd ayant soutenu Jean Ping n'a intégré l'équipe. Celui qui se considère toujours comme le président élu peut se frotter les mains, son entourage politique reste soudé.
Le gouvernement compte 30 % de femmes. Il a été remanié à 50 %. Les proches d'Ali Bongo tiennent les postes clefs. Le secrétaire général de la présidence de la République, Etienne Massard Makaga, cumulera ses fonctions avec celles de ministre de la Défense. L'ex-ministre de l'Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya prend du galon, il est promu ministre d'Etat, chargé des Affaires étrangères.
Alain Claude Bilie By Nze grimpe aussi d'un cran : il est ministre d'Etat chargé de l'Economie numérique, de la Communication et de la Culture, et porte-parole du gouvernement. A ce titre, il s’est réjoui de ce nouveau départ pour l’équipe gouvernementale. « C’est un gouvernement qui compte des hommes et des femmes issus de l’opposition, de la société civile, mais également de la majorité républicaine qui soutient Ali Bongo. C’est un gouvernement qui a pour mission de traduire le projet de l’égalité des chances, mais également et surtout d’ouvrir ce dialogue avec toutes les forces vives de la nation », a-t-il détaillé. Un gouvernement d’ouverture donc, mais pas un gouvernement d’union nationale. « Là, on est sur l’ouverture et on verra plus tard comment amener l’opposition à intégrer encore plus ou la majorité à s’ouvrir.